Ces expressions apparaissent dans certains hadiths : « Yâ Houa » (ö Lui), « Yâ man Lâ Houa Illâ Houa ». C’est le nom le plus glorieux de Dieu. Il est clair que la différence entre « lâ ilahâ illâ Houa » et « lâ ilahâ illa Allah » mentionnés dans le coran se résume à la différence entre « Houa » et « Allah ». Houa est un pronom qui évoque Dieu et laisse comprendre son caractère invisible, son mystère inperçable et l’impossibilité de le décrire. Quant à « Allah », il s’agit d’une essence symbolisant tous les attributs de beauté et de majesté. Donc quand on dit « lâ ilahâ illâ Allah » veut exprimer qu’il n’existe aucun Dieu qui réunit tous les attributs si ce n’est Allah, sans toutefois mentionner ce côté que cette essence est extérieure à tout attribut. Quand on dit « Lui » on fait allusion Allah toujours (Sourate Ikhlas) c’est-à-dire l’essence de Dieu forme la même chose avec ses attributs.
Nous lisons dans le saint coran : « Il est Allah dont point de divinité à part »[1]. Bien que le mot « il ou lui » du point de vue grammatical est un pronom, il faut retenir que « Houa » représente lui-même un des noms de Digue. Cependant, quelle signification renferme ce nom de Dieu ?
Tout attribut exprimant la perfection et l’excellence et qu’on attribut à Dieu se transforme en un nom. Par exemple attribuer l’omniscience à Dieu rime à dire l’omniscient un nom. Donc omniscient est un qualificatif et l’omniscient un nom. Puissant est un adjectif et le puissant est un nom. Miséricordieux est un attribut et le miséricordieux un nom. Quand nous disons alors ici que « Houa est un nom de Dieu » quel est l’attribut qui et quel est le nom ?
L’absolue invisibilité de Dieu est ce qui apparait comme attribut. Que signifie absolu invisibilité ? C’est-à-dire une réalité dont aucune créature ne peut saisir la nature et l’essence. Certes la manifestation de Dieu et la possibilité de le connaitre à des niveaux est tout autre chose. Quand on parle de cerner Dieu dans toute son essence, cela veut dire le connaitre de manière qu’il n’y ait plus rien à connaitre au-delà. C’est quelque chose qui regarde Dieu même exclusivement. Même le prophète (ç) qui est le plus savant des créatures reconnait : « Nous ne te connaissons pas comme il faut réellement te connaitre ».[2] Cette phrase n’est rien d’autre que la signification de « Lui » c’est-à-dire tu (Dieu) es à un niveau et un rang que, quel que soit le fait que tu es « tu » pour moi, cela est encore à un niveau de « Lui ». En d’autres termes, aucun humain ne peut cerner la nature de Dieu ; même pas le prophète (ç). C’est pour cela qu’on l’interpelle avec « Lui », « le mystère des invisibles, c’est-à-dire seul lui (Dieu) connait sa nature : «Seigneur, quel que soit l’éloge que je puis t’adresser, je ne serais jamais à mesure de chanter tes louanges comme il le faut. Tu es tel que seul toi saurais se décrire »[3]. Voilà la signification substantive de « lui ».
Mais quand on dit « point de divinité en dehors de Dieu (dont la nature et l’essence portent tous les attributs de beauté et de majesté cette essence demeure inconnue sans que nous l’ayons même évoquée
[1] - Sourate Hashr : 33
[2] - Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 66, page 292, Mo’assassa al wafa, Beyrouth 1409.
[3] - initiation aux sciences coraniques, Shahid Mortadha Motahari, vol 6, page 185 et 186, édition Sadra, Téhéran, 4ème édition, 1378 hégires solaires.