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Mulla Sultan Mohammad Ali Gonabadi, surnommé Sultan Mohammad Ali Shah était dans l’Ordre Nemattullahi et il comptait parmi l’un des plus illustres mystiques du dernier siècle. Né, le 28 Jamadi ul-Sani 1251 de l’hégire, à Gonabad dans le Khorassan, il se rendit à Mashad et à Nadjaf pour s’y initier, dans les écoles théologiques, aux études et aux questions religieuses. Il apprit les sciences rationnelles auprès de l’un des éminents érudits de son époque, Mutaallih Hajj Mulla Hadi Sabzavari . Il s’initia, ensuite, à Erfân (mysticisme), auprès de Muhammad Kazim Sa'adat Ali Shah. Il se distinguait par ses diverses caractéristiques. Il vivait de l’agriculture. Il portait de l’aide aux autres. Il organisait des réunions et des cérémonies religieuses. Il avait, également, la réputation d’être un homme pieux et vertueux. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, surtout, le précieux Tafsir (l’exégèse du noble coran), de « Bayan al-Sa’adat », « Saadat Nameh » et « Jami al-Sa’adat ». Il fut assassiné à l’âge de 76 ans et fut enterré dans le cimetière « Bidokht » à Gonabad.
Il faut tenir compte de ceux points :
Premièrement, il est accusé par d’aucuns d’hyperbole (l’exagération), pour avoir établi un lien entre le terme « Allah » qu’Il soit exalté et « Ali » (béni soit-il), lorsqu’il a procédé à une interprétation ésotérique ( Ta’vil) d’un verset coranique.
Deuxièmement, tout au long de l’histoire de l’Erfân (le mysticisme), il y a eu, toujours, ceux qui ont fait une conception injuste et erronée des paroles des Orafa (mystiques), pour réaliser leurs visées néfastes, visant à semer la discorde dans les rangs des Musulmans, et à dévier les jeunes. Il se peut, donc, que certains cherchent à abuser des paroles de Gonabadi pour provoquer les dissensions et les divisions dans les rangs des musulmans et dévier les gens.
Mulla Sultan Mohammad Ali Gonabadi, surnommé Sultan Mohammad Ali Shah était de l’ordre Nemattullahi. Il naquit, le 28 Jamadi ul-Sani 1251 de l’hégire, à Gonabad dans le Khorassan. Lorsqu’il avait 3 ans, son père se rendit en Inde et il n’a eut plus aucune nouvelle de lui. Son frère Mollah Muhammad Ali le prit en charge. A l’âge de 6 ans, il apprit par cœur le noble coran. Mais, faute de moyens financiers, il ne put pas poursuivre ses études jusqu’à l’âge de 17 ans. Puis, il apprit la littérature dans sa région natale. Il se rendit, à Mashad, pour poursuivre ses études. Il se rendit, ensuite, à Nadjaf pour compléter ses études religieuses. Il s’initia aux sciences rationnelles et à l’Erfân (le mysticisme) auprès de Mutaallih Hajj Mulla Hadi Sabzavari. En 1294, il obtint de son maître Muhammad Kazim Sa'adat Ali Shah l’autorisation de faire le Dhikr « l’invocation » (C’est un moyen par lequel s'établit le lien spirituel entre le Maître et le disciple). Il comptait parmi les derviches de la confrérie Nématollahi. Il faisait parti des derviches appelés « pauvres », liés à l’émir Mohammad, fils de l’Emir Soleiman, accompagnant le vénéré Imam Reza (béni soit-il) au moment de son arrivé dans le Khorassan. Il obtint un grand succès dans le domaine de la sagesse intuitive (Hikmat al-Eshragh). Il s’initia, également, aux autres sciences comme les mathématiques, l’astronomie, l’astrolabe. Outre son rang mystique, il maîtrisait, aussi, les questions religieuses liées à la Charia. Lors de son voyage pour faire le pèlerinage des lieux saints, il fut accueilli à bras ouvert par le grand dignitaire de l’époque, la source d’imitation, l’ayatollah Mirza Chirazi. Ses vertus mystiques et spirituelles furent généralisées, rapidement, en Iran et dans certains pays islamiques, ce qui lui valut la jalousie et la rancune des ennemis de l’Erfân. 1[1] De nombreux oulémas de l’époque, comme l’Ayatollah Chirazi, Hajj Mollah Ali Semnani, Hajj Mirza Hossein Sabzevari, Akhound Mollah Mohammad Kashani, Cheik , Zayn al-'Abidin Mazandarani et ses fils firent l’éloge de lui pour ses vertus et son géni. 2[2] l’auteur de « Rihanat al-Adab » le présente comme l’un des plus grands mystiques du 14ème siècle, ayant une maîtrise sur des sciences rationnelles, traditionnelles, extérieures et intérieures. 3[3] Les biographes ont écrit qu’il avait une grande estime et occupait une place notoire parmi les érudits et mystiques. 4[4] l’Imam Khomeiny (que sa demeure soit au paradis), dans l’exégèse de la sainte sourate I « le Commencement » du noble coran dit : « Il y a parmi les Orafas ( les mystiques), qui se sont succédés, au cours de plusieurs siècles, ceux, comme Moheïddine Ibn Al 'Arabî, Abdel Razzâq al-Qashânî et Mollah Sultan Mohammad Gonabadi, qui ont fait une bonne exégèse du noble coran. » 5 [5]
L’auteur de « Tara'iq al-Haqa'iq » le présente comme quelqu’un qui se distinguait par ses vertus, son respect pour l’autrui et sa dignité. 6[6]
Après son retour en Iran, Mulla Sultan Mohammad Ali Gonabadi, surnommé Sultan Mohammad Ali Shah, resta à Téhéran. Les érudits, les jurisconsultes et les politiques le rencontrèrent. Même, Nasser-al-Din Shah, monarque de la dynastie Qadjar voulait le rencontrer. Mais, il refusa de le recevoir. Finalement, on l’assassina le samedi 26 du mois Rabi'ul-Awwal de l’an 1327 de l’hégire lunaire, à l’âge de 76 ans. Il fut enterré dans le cimetière de Bidokht, à Gonabad. Il se distinguait par ses diverses caractéristiques. Il vivait de l’agriculture. Il portait de l’aide aux pauvres. Il orientait les gens. Il soignait les malades, à tel point qu’on le connaissait également comme le médecin de la ville. Il organisait des réunions religieuses ainsi que des cérémonies de deuil pour les gens de la demeure prophétique et les imams infaillibles (bénis soient-ils). Il avait, également, la réputation d’être un homme pieux et vertueux. Il menait une vie très simple. Il conseillait à ses disciples d’en faire ainsi. Il les invitait à s’acquitter de leurs obligations religieuses et de ne pas commettre les interdits religieux. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, surtout, le précieux Tafsir (l’exégèse du noble coran), de « Bayan al-Sa’adat », « Saadat Nameh » et « Jami al-Sa’adat, « Velayat Nameh », Bicharat al-Mo’emenoune, Tabih al-Sa’emine ». Son plus important ouvrage est le Tafsir de « Bayan al- Sa'ada Fi Maqamat al-'Ibada ». Il s’agit d’un très important et précieux ouvrage à tel point que des grands érudits comme Hajj Mohsen Mojtahedi Eraqi et Akhound Mollah Mohammad Kashani lui donnèrent le surnom de « Sultan des Tasfirs » . L’Ayatollah Javadi Amoli a mentionné certains extraits de ce livre dans son Tafsir al-Nassim. 7[7] Il écrit : « Son auteur est un savant et érudit, Mollah Sultan Mohammad Gonabadi. Ce Tafsir( cette exégèse), comporte de nombreux points mystiques, philosophiques et littéraires, des points précis dont l’auteur a emprunté et traduit avec une nouvelle initiative et une grande assiduité des hadiths » 8[8] D’aucuns estiment qu’il n’est pas l’auteur du Tasfir de «Bayan al- Sa'adat ». L’auteur d’ « al-Zariat » écrit : « le livre de Bayan al- Sa'ada Fi Maqamat al-'Ibada fut publié, en 1314 de l’hégire lunaire, par les adeptes du mystique contemporain Sultan Muhammad Gonabadi Khorassani, mais, il se peut qu’il n’en soit pas l’auteur ». 9[9] L’auteur du livre « Atfa al-Maka’ed va Islah al-Mafasid aussi n’a pas reconnu le défunt Gonabadi comme auteur de « Bayan al- Sa'ada Fi Maqamat al-'Ibada ». Pour lui, il s’agissait d’un livre ancien que le défunt Gonabadi publia en son nom ». 10 [10]Ceci dit, dans les tomes ultérieurs de son livre, l’auteur d’ « al-Zariat » a précisé que le libre Bayan al-Saada appartenait bien à Gonabadi, tout en indiquant qu’il était injuste d’en douter. 11[11] L’un des petits-fils de Gonabadi s’est efforcé de prouver que ce livre n’appartenait qu’à ce dernier. Pour plus d’information, référez-vous à l’introduction de ce livre. 12[12] Dans ce livre de l’exégèse, Gonabadi a tenté d’interpréter tous les versets sur les principes, la foi et la mécréance comme la croyance ou l’incroyance en Velayat. Il a cherché ainsi à afficher son plus grand intérêt pour le Velayat (la succession), du vénéré imam Ali (béni soit-il) et ses enfants. Il estime que la croyance en Dieu est, décidément, la croyance en Velayat et l’incroyance en Velayat est l’incroyance en Dieu. C’est pour cette raison que d’aucuns sont allés jusqu’à l’accuser d’exagération pour être sorti de la modération dans sa parole. A tire d’exemple, ces derniers indiquent que dans l’exégèse du verset « Parmi les hommes certains disent : « Nous croyons en Dieu13[13] et au Jour dernier, alors qu’ils ne sont pas croyants », Gonabadi a établi un lien entre le terme « Allah » qu’Il soit exalté et le vénéré « Ali » (béni soit-il). Gonabadi voulait, peut-être, présenter là-dessus le vénéré Imam Ali comme une incarnation de Dieu pour exprimer sa gratitude et son grande estime à son égard. En toute état de cause, Gonabadi semble sortir un peu de la modération, d’autant plus que l’on peut pas attribuer une telle interprétation ( Ta’vil, sens ésotérique), aux hadiths. 14[14] Cependant, il faut tenir compte de ce point que tout au long de l’histoire de l’Erfân ( le mysticisme), il y a eu, toujours, ceux qui ont fait une conception injuste et erronée des paroles des Orafa ( mystiques), pour réaliser leurs visées néfastes, visant à semer la discorde dans les rangs des Musulmans, et dévier les jeunes. Il se peut, donc, que certains cherchent à abuser des paroles de Gonabadi pour provoquer les dissensions et les divisions dans les rangs des musulmans et dévier les gens. En outre, quel qu’en soit le rang et la crédibilité et le prestige, peut faire l’objet des critiques. Ce sont les paroles des infaillibles (paix et bénédiction sur eux) qui constituent, pour nous, le critère et la base de nos évaluations.
Pour plus d’information, référez-vous aux sources suivantes :
1- L’introduction du livre « Tafsir de Banyan al-Saadat, Sultan Muhammad Gonabadi.
2- Le Géni de la Science et de l’Erfân du 4ème siècle, Hossein Tabandeh Gonabadi.
3- Les pionniers de Tariqat ( Chemin spirituel vers Dieu) et l’Erfân ( le mysticisme), Hajj Mirza Mohammad Baqer Soltani, p. 235 et de suite.
[1] L’encyclopédie farsi( Gholam Hossein Massaeb), tome 1, p. 1325; l’encylopédie chiite, tome 9 ( Baha al-Dinn Khoramshahi, Kamran Khani, Seyyed Javadi), p. 253.
[2] Hassan al-Amin, l’encyclopédie A'yān al-Chī'ah( des grandes personnalités chiites).
[3] Mohammad Ali Modarres, Rihanat al-Adab, tome 1, p. 431.
[4] Makarem al-Asar, tome 4, p. 1384.
[5] Imam Khomeiny, l’exégèse de la sainte sourate “ le Commencement” p. 93.
[6] Mirza Masum 'Ali Shah, Tara'iq al-Haqa'iq, tome 3, p. 252.
[7] Tasnim, tome 2, p. 147, 224 et 601.
[8] Aqiqi Bakhshayeshi, la classification des exegetes chiites, tome 4, sur le Tafsir de “ Banyan al-Saadat”.
[9] Agha Bozorg Tehrani, Al-Zariat Ila Tasanuif al-Shia, tome 3, p. 182.
[10] L’introduction du livre « Bayant al-Saadat », p. 79.
[11] Al-Zariat, tome 4, p. 449.
[12] L’introduction du livre « Bayant al-Saadat », p.449.
[13] La sainte sourate 2 « la vache », le verset 8.
[14] d'Usul al Kafi, tome 1, p. 431.