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Date de mise à jour: 2012/01/05
Condensé de la question
Est-il vrai que l’Imam Hassan et Imam Hussein n’étaient pas présents au moment où leur père, l’Imam Ali furent frappé de sabre empoisonné sur sa tête lors de la prière de l’aube ?
Question
Les Maddahs disent que le corps blessé du vénéré Imam Ali, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, fut amené chez ses fils, Hassan et Hussein ? Ces dernies ne furent-ils pas présents à la mosquée pour faire la prière de l’aube ? Je vous prie s’étayer votre réponse de documents et preuves historiques.
Résumé de la réponse

Sont abondants les versets qui indiquent que les Imams Hassan et Hussein, que Dieu les bénisse, étaient présents lorsque le vénéré Imam Ali (béni soit-il) reçut sur sa tête un coup de sabre empoisonné. Quelques probabilités aussi sont évoquées.

1.     L’Imam Ali (béni soit-il),  pourrait, dit-on,  être frappé en dehors de la mosquée. Par conséquent, l’Imam Hassan et l’Imam Hussein n’y seraient, peut-être,   pas présents, car leur père aurait quitté la maison avant eux pour se diriger vers la mosquée.

2.     Le vénéré Imam Ali fut frappé au moment de la prière. Sont nombreux et multiples les hadiths qui confirment cette vision. Donc, Concernant l’Imam Hassan et l’Imam Hussein et leur présence ou pas dans la mosquée au moment où leur père fut, mortellement, blessé, il y deux versions, diamétralement, opposées :

1.     L’Imam Hassan et l’Imam Hussein étaient présents lorsque leur père, l’Imam Ali reçut un coup de sabre empoisonné sur la tête au moment de la prière.

2.     L’Imam Hassan et l’Imam Hussein n’étaient pas présents en ce moment-là. Il faut souligner ce point qu’il n’existe pas, d’une part, des hadiths authentiques et crédibles pouvant étayer cette seconde manière de voir les choses et dire que l’Imam Hassan et l’Imam Hussein étaient absents au moment où leur père, l’Imam Ali fut frappé de sabre sur sa tête lors de la prière. D’autre part, sont très nombreux, les prédicateurs qui prêchent que les Imam Hassan et Hussein, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur eux, étaient présents au moment où un coup de sabre empoisonné fut asséné à la tête du vénéré Imam Ali (béni soit-il). Ils l’amenèrent à la maison, et Oum Kulthoum, voyant le vénéré Imam dans un tel état, se mit à pleurer. A cela s’ajoute le point évoqué à cet effet, par Cheikh Toussi : Il y avait une autre personne qui était le complice d’Ibn Muljam, mais son coup se heurta au mur, tandis qu’Ibn Muljam parvint à donner un coup de sabre sur la tête du vénéré Imam qui fut  en pleine prière et en état de prosternation. Hassan et Hussein vinrent prendre et capturer Ibn Muljam». Or, sont nombreux les témoignages et preuves étayant l’avis selon lequel les Imam Hassan et Hussein furent présents à la mosquée lorsque leur auguste père fut frappé en pleine prière. Ceux qui avancent la théorie selon laquelle Hassan et Hussein n’étaient pas présents en cet instant abordent aussi cette raison que le vénéré Imam fut frappé lorsqu’il était en train de faire la prière recommandée et qu’il n’avait pas encore commencé la prière de l’aube. Autrement, ce ne fut las pas l’heure de la prière de l’aube et en attendant, l’Imam était en train de faire la prière recommandé et que ses fils, Hassan et Hussein étaient pas arrivés à la mosquée.

Réponse détaillée

S'agissant de l'aperçu historique sur la mort en martyr du vénéré Imam Ali (béni soit-il), il faut prend en compte ce point que trois des Kharijites (Ibn Muljam et deux de ses complices), organisèrent un dessein et décidèrent d'assassiner le 19 du mois de Ramadan, Ali ibn Abi Talib, Mu'awiya et Amr Ibn al-As.

1-     Mu'awiya fut blessé, mais, il survécut. Depuis cette tentative d'assassinat, on plaçait des gardiens pour protéger des califes, lors de la prière. Depuis cet incident, Mu'awiya  se servait, au moment de la prière, du Mihrab (la niche), pour se protéger. 1[1]

2-     Amr Ibn Bakr ne parvint pas, lui aussi, à réaliser son dessein et Amr Ibn al-As échappa, complètement, à l'attentat. Ce dernier, souffrant du mal au ventre, fut resté chez lui et envoya quelqu’un d’autre le remplacer pour conduire la prière. Ce dernier fut assassiné, lors de la prière. 2[2]

3-     Le vénéré Imam Ali (béni soit-il), fut, mortellement, blessé, par un coup de sabre empoisonné que Ibn Muljam lui asséna sur la tête, alors qu'il conduisait la prière de l'aube. Plusieurs éventualités sont évoquées concernant la présence ou l'absence des Imams Hassan et Hussein au moment où leur père fut frappé d'un coup de sabre.

Première probabilité : L'Imam Hassan et l'Imam Hussein n'étaient pas présents en cet instant. Ceux qui avancent cette idée sont d'avis que le vénéré Imam Ali aurait été attaqué en dehors de la mosquée et que le vénéré Imam aurait quitté, avant ses fils, la maison pour se diriger vers la mosquée.

Deuxième probabilité : .Le vénéré Imam fut blessé, à l'intérieur de la mosquée lors de la prière de l'aube. Sont abondants les hadiths qui étayent ce avis, y compris :

1.     Le vénéré Imam Sajjad (béni soit-il), dit : Il y avait une autre personne qui aurait dû assister Ibn Muljam à réaliser son dessein, mais son coup d'épée se heurta  au mur, tandis qu’Ibn Muljam parvint à donner un coup de sabre sur la tête du vénéré Imam, en état de prosternation, lors de la pleine prière de l'aube. Hassan et Hussein vinrent prendre et capturer Ibn Muljam». 3 [3]

2.     Dans Kanz al-Ummal, au chapitre portant sur les vertus du vénéré Imam Ali, il est dit : " Lorsque le vénéré Ali, que la paix de Dieu soit sur lui, se redressa de l'inclinaison (le Rokou'); Ibn Muljam lui frappa de sabre sur la tête. Le vénéré Imam se mit à l'écart et dit aux gens : Terminez votre prière. Il ne désigna pas quelqu'un pour conduire  la prière collective. 4 [4]

3.     Dans l'histoire de Damas, et dans la partie consacrée au vénéré Imam Ali, il est écrit : " Abderrahman Ibn Muljam, très agité, donna un coup de sabre empoissonné sur la tête d'Ali, que la paix de Dieu soit sur lui. 5 [5]

Il est dit également : Abderrahman Ibn Muljam, très agité,  envoya son sabre empoissonné sur la tête d'Ali, que la paix de Dieu soit sur lui. Il mourut le même jour et fut enterré, à Kufa. 6 [6]

4.     Ibn Abi al-Dounia dans Muqtal Amîr al-Mu'minîn dit: Ali( béni soit-il) sortit. Il vint à la mosquée. Il énonça  takbirato-el-ihrâm. Ensuite, il lut 11 versets de la sainte sourate " Les prophètes". Puis, Ibn Muljam lui asséna un coup sur sa tête. 7[7] Il dit, également : Ibn Muljam frappa Ali (béni soit-il), lorsqu’il fut en pleine prière. Le vénéré Ali se mit à l’écart, et demanda à al-Jaada de le remplacer et les gens accomplirent le reste de la prière avec lui. 8[8]

5.     Nous n’avons pas trouvé un hadith qui rejette, explicitement,  la version selon laquelle le vénéré Imam Ali, que la paix de Dieu soit sur lui, fut tombé en martyr dans le Mihrab. Il y a certains hadiths qui indiquent que Ibn Muljam tint une embuscade pour l’Imam ainsi que d’autres hadiths ce genre qui ne contredisent, absolument, pas le fait que le martyre du vénéré Imam s’est produisit, dans le Mihrab.

6.     Il est tout à fait évident que ces trouves personnes (trois des Kharijites) comptaient parmi les plus féroces et les plus cruels qui avaient bien organisé l’exécution de leur dessein néfaste. Ils  considérèrent que l’heure de la prière fut le meilleur moment pour réaliser leur dessein. Ils savaient qu’il n’était pas facile d’assassiner le vénéré Imam en dehors de la prière, même s’il n’était pas accompagné des gardes du corps. Cependant tel ne fut le cas pour Mu'awiya et Amr al-As. Mu'awiya était quelqu’un de très peureux et craintif et prenait en dehors de la prière toutes les précautions pour se protéger. Il possédait, dit-on, comme des empereurs et des rois, des gades du corps. Or, il n’était pas facile de le tuer en dehors de la prière. Même sonne de cloche pour Amr al-as. Lui aussi, il prenait toutes les précautions et tous les moyens pour protéger sa vie et à tel point que lors de la guerre de Siffin, il se déshabilla et exposa son organe génital pour échapper à la mort. Par, il ne fut pas de le tuer, en dehors de la prière. Donc, trois des Kharijites décidèrent de les assassiner lors de la prière.

7.     La bravoure et la personnalité du vénéré Imam étaient hors paire. Etant bien conscient du courage et de la bravoure hors paire du vénéré Imam, Ibn Muljam ne vit d’autre choix que de programmer son assassinat à un moment où il est en pleine prière.

8.     Le vénéré  Imam Ali était réputé pour sa vigilance et sa clairvoyance. Il n’ignorait rien de ce qui se passait autour de lui, lorsqu’il faisait la marche. A ce propos, Muqazi dit : La fille de Hareth Ibn Amer Ibn Nufel dit à son esclave barbe : Tu seras libéré, émancipé, su tu parviens à tuer l’une de ces trois personnes ( Mohammad, Hamzah Ibn Abd ul-Mutalib, Ali Ibn Abi Talib). Son esclave lui répondit : «  Tu sais qu’il m’est impossible d’assassiner le Messager de Dieu. Ses compagnons ne me livreront pas. A propos de Hamza, je jure par Dieu que je n’ose pas de m’approcher de lui, même s’il est endormi. A propos d’Ali, j’avais l’espoir de le traquer parmi les gens. Un jour, j’étais en train de le rechercher parmi les gens. Il s’aperçut que je le suivais. Je me suis rendu compte qu’il était quelqu’un de très expérimenté, de clairvoyant et qu’il veillait, en marchant, à ce qui se passait autour de lui. Je me suis dit : Ce n’est pas la personne à qui je puisse porter atteinte. 9[9] Compte tenu ce que l’on vient de dire, l’on peut en conclure que le martyre du vénéré Imam Ali, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, eut lieu dans le Mihrab. S’agissant de la présence des Imam Hassan et Hussein, que Dieu les bénisse, il faut dire :

Premièrement : Aucune preuve n’est avance jusqu’à présent pouvant étayer ce que racontent les Maddahs sur l’absence des vénérés Hassan et Hussein, au moment où le père fut frappé et blessé. Par contre, sont très abondants, les hadiths qui indiquent la présence des Hassan et Hussein à la mosquée au moment où leur auguste père fut blessé. Ils l’amenèrent à la maison et Oum Kulthum se mit à pleurer en voyant son époux le vénéré Imam Ali se trouvant dans un tel état.

Deuxièmement : Cheikh Toussi : Il y avait une autre personne qui était le complice d’Ibn Muljam, mais son coup se heurté au mur, tandis qu’Ibn Muljam parvint à donner un coup de sabre sur la tête du vénéré Imam qui fut  en pleine prière et en état de prosternation. Hassan et Hussein vinrent prendre et capturer Ibn Muljam». 10 [10]

Troisièmement : De toute évidence, Les vénérés Hassan et Hussein ne n’étaient pas encore mariés au moment de la mort en martyre de leur vénéré père, l’Imam Ali, que la paix de Dieu soit sur lui. Donc,  ça n’a aucun sens de dire que le corps blessé du vénéré Ali fut porté chez eux ? A la maison d’Hassan ? A la maison d’Hussein ? Ou les deux ? Donc, la présentation d’une telle version du fait n’est pas correcte. Donc, de l’ensemble des explications susmentionnées, l’on peut en conclure que le vénéré Imam Hassan et le vénéré Imam Hussein étaient présents, à l’intérieur de la mosquée au moment où leur auguste père, le vénéré Imam Ali fut frappé de sabre empoisonné, alors qu’il fut en pleine prière de l’aube, par Ibn Muljam, le maudit.

Ceux qui avancent la théorie selon laquelle Hassan et Hussein n’étaient pas présents en cet instant abordent aussi cette raison que le vénéré Imam fut frappé lorsqu’il était en train de faire la prière recommandée et qu’il n’avait pas encore commencé la prière de l’aube. Autrement, ce ne fut las pas l’heure de la prière de l’aube et en attendant, l’Imam était en train de faire la prière recommandé et que ses fils, Hassan et Hussein étaient pas arrivés à la mosquée.

 



[1]Ansab al-Ashraf, t.2; P. 409

[2] Idem; p. 491.

[3] Al-Toussi, Al-Amali, Troisième partie, hadith 18.

[4]Kanz al-'Ummal, t. 15, P. 17; hadith 497.

[5] Ibn Asaakir, Tarikh Dameshq ( l’Histoire de Damas), traduit par l’Emir des Croyants, hadith 1397.

[6] Ibn Hanbal, Faza"il  Al-Amir al-Mu'iminin , Les vertus de l’Emir des Croyants, hadith 63.

[7] Tiré du livre Ansab al-Ashraf, t.2; P.492.

[8] Idem ; p. 492.

[9] Waqedi, Mohamamd Ibn Omar, Kitab al-Muqazi, Enquête : Marseden Jones, t. 1, p. 285 ; Beyrtouth,  Istitut Al-‘Alami, trosième publication, 1409 de l’hégire lunaire.

[10] Cheikh Toussi, Al-Amali, p. 365.

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