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Date de mise à jour: 2008/09/12
Condensé de la question
Si le mécréant est capturé pourquoi l’enfant de celui-ci est soumis à l’esclavage ?
Question
Si le mécréant va en guerre contre le musulman et se fait capturer, il est considéré comme un esclavage. Alors le fait que d’une telle personne même s’il devient musulman est condamné à être esclave, ne présent t-il pas une contradiction avec le verset : «quelqu’un ne porte pas la responsabilité de la charge de quelqu’un d’autre » et la justice divine à propos de la réservation de l’honneur de l’être humain, des valeurs si chères à l’islam ?
Résumé de la réponse

Être esclave ne présente aucune contradiction avec la dignité humaine. On a connu des esclaves qui sont arrivés au niveau d’élévation humaine la plus grande et ce n’est pas pour les punir que leurs enfants restent dans l’esclavage pour que cela puisse présenter une contradiction avec le verset évoqué. C’est plutôt pour les soutenir.

Réponse détaillée

En guise de réponse à cette question, nous devons rappeler que la position de l’islam vis-à-vis de l’esclavage n’est pas de manière à bafouer la dignité humaine. L’islam considère les esclaves et les servants croyantes comme meilleures que certaines personnes qui en apparence semble libres mais n’ont pas la foi. Bien que selon ce qui ressort du coran cela apparaissait un peu surprenant aux gens de cette époque.[1] Ainsi, les gens ne pouvaient se comporter n’importe comment avec leurs esclaves. Ils étaient quelle que soit la situation à les préserver leur dignité et les respecter. En guise d’exemple, l’imam Sadiq (as) dit à ce sujet : «ce n’est pas bien d’injurier les esclavages. Que le fait d’injurier les esclaves a des répercussions». Un Ansar demanda le prophète (ç) au sujet d’une femme qui insultait sa servante : « Le messager dit qu’elle doit obtenir l’agrément de sa servante sinon le jugement, elle se vengera »[2]

Cette catégorie de hadiths innombrable et ils définissent le comportement des vrais avec les esclaves qui parfois participé directement à la guerre avec eux et après leur captivité, ils sont devenus des esclaves. Combien de fois leurs enfants innocents qui n’étaient même pas présents lors de cette guerre. Quant à la réponse à votre question portant sur le fait de savoir pourquoi les enfants des esclaves demeurent aussi esclaves, il faut dire qu’on ne peut pas considérer le fait qu’ils restent esclaves comme une punition pour que cela présente uen contradiction avec le verset que vous avez employé. Il faut rechercher de cela dans la méthode sur l’affinité entre les personnes et les groupes à cette époque. Vous pouvez par exemple étudier la question suivante dans une comparaison dans une relation au sein d’une famille : «tout enfant qui vient au monde entretien une relation à deux visages avec ses tuteurs. En effet, ils doivent porter la responsabilité relative à la protection et l’éducation de l’enfant. Et d’autre part, l’enfant doit accepter leur gestion dans la famille et dans la mesure di possible. Tant qu’ils n’adoptent  pas des attitudes contraires à la religion, l’enfant est tenu de suivre leurs ordres. Ce genre d’ordre fait en sorte que l’ordre dans la famille et la société soit renforcé et cela empêche qu’on se retrouve avec les enfants sans tuteur qui ne peuvent pas s’autogérer. Dans ce genre de système, même en cas d’absence du père, la mère et les autres proches parents, on est tenu de prendre la responsabilité de l’éducation de ces enfants. Au sujet de l’esclavage également, bien que l’islam limite fervemment pour son abolition en utilisant différentes méthodes pour y arriver, il faut établir un système pour les encadrer en attendant le jour où on aboutira à uen abolition totale. Comme vous le savez, la responsabilité de la tutelle des esclaves est quelque chose d’indispensable qui revient aux personnes qui les propriétaires. Alors ils ont en quelque sorte un rapport social avec la famille, la tribu et le clan de leurs maitres. Si bien que même lorsqu’ils étaient libérés, cette relation n’était pas rompue. Alors leurs maitres devenaient carrément des parrains pour ces affranchis et leurs familles.

Il est bien évident que rompre cette relation et déclarer la liberté des enfants de tous les esclaves  peut dans beaucoup de cas entrainer la désolidarisation totale du maitre ce qui fera qu’ils vont se retrouver sans tuteur et ils vont venir multiplier le nombre de personnes qui n’ont ni famille, ni tribu afin d’être soutenus et d’autre part ils ne peuvent engager les maitres de leurs pères de s’occuper d’eux sans qu’il n’ait à profiter de quoi que ce soit.

Ainsi, l’islam n’a pas jugé convenable cette voie pour affranchir les enfants des esclaves. Il a plutôt instauré des lois visant à les soutenir et des règlements à propos des expiations qui aboutissent à la libération des esclaves. En encourageant les gens à adopter de telles attitudes, même lorsque cela n’est pas obligatoire (et qu’il faut juste le faire pour l’agrément de Dieu)[3]. En fait, nous avons vécu une époque. Et finalement, nous avons vécu une époque où l’esclavage a été éradiqué du monde islamique sans que cette catégorie de population n’en souffre. Contraire, ils ont été bien intégrés dans la société et il n’y avait aucune différence entre eux et les autres personnes. Nous avons des hadiths qui confirment cette position. En guise d’exemple, Mohammad ibn Mouslim à poser au cinquième ou au sixième imam la question de savoir si on peut libérer les enfants esclaves ? L’imam répondit : «oui » L’imam Ali (as) avait libéré beaucoup d’enfants esclaves »[4]           

Comme vous le constatez, le contenu de ce hadith estime qu’il est permis de libérer les enfants esclaves. Mais d’une autre part, on insiste sur le fait que l’affranchissement doit se dérouler dans les conditions qu’ils puissent gérer leurs vies après avoir été libérés. Ainsi, Ali Ibn Ja’far demande à son frère l’imam Moussa Kazim (as)  s’il est obligatoire à quelqu’un de libérer l’esclave et qu’il décidé d’agir ainsi et voulait savoir quelle est la meilleure ? Faut-il libérer le vieux ou le jeune ? Le septième imam répondit : « il faut libérer celui qui après son affranchissement peut se prendre en charge personnellement. Raison pour laquelle libérer le vieux même s’il est faible est meilleur que libérer un jeune adolescent »[5]

Si vous observez bien, le septième imam a pris pour raison la capacité de continuer à mener une vie honorable comme raison de choix pour la vieille personne. En d’autres termes, les jeunes et les adolescents demeurent les esclaves mais on s’occupe de leurs besoins et cela est mieux par rapport au fait qu’on les libère mais qu’ils n’arrivent pas à assurer leurs moyens de survie et qu’ils soient contraints de commettre des crimes du genre vol…

Ce qu’on peut retenir à partir des éléments évoqués est que l’islam bien qu’il insiste beaucoup sur la nécessité d’abolir l’esclavage (au point où l’imam Ali (as) acheté et affranchi des milliers d’esclaves grâce à ses revenus personnels)[6], il n’est pas convenable que ce système demeure ainsi sans aucune planification destinée à la faire disparaitre. Car dans ce cas, en plus des maitres, les esclaves eux-mêmes risquent d’être victime de sérieux problèmes sociaux et le fait que les enfants des esclaves demeurent tels repose sur la nécessité de leurs éviter ce genre de problème et non comme une forme de châtiment pour eux pourtant on sait qu’ils n’ont commis aucun péché. On n’en veut pour preuve aussi que lorsque vous regardez l’histoire de l’islam, on trouve rarement des gens qui sont restés esclaves de génération en génération. Peut être même ce genre de personne n’a jamais existé car de toutes les manières l’affranchissement des esclaves dans uen génération conduit automatiquement au fait que les enfants qui naissent après dans cette lignée soient libres.

On peut parfois trouver un esclave parmi les enfants direct des esclaves qui malgré la capacité de s’autogérer ils préfèrent rester esclave. Mais nous devons retenir que les lois qui sont instituées dans l’islam et le monde présentent un côté général et peut être pour la seule raison que le nombre déterminé des enfants esclaves demeurent ainsi esclaves avec les capacités qu’ils ont. On ne peut donc pas annuler un jugement qui garanti l’intérêt de la société.

 


[1]  - Sourate Baqarah: 222.

[2] - Daha’imoul islam de Nou’man ibn Mohammad Al Tammimi Magribi, vol 2, pages 460 – 461, Darul Maareef, Egypte, 1385 hégire lunaire.

[3] - Sourate Balad: 13.

[4]  - Wasa’il ul shia, Mohammad ibn Hassan Horr Amili, vol 23, page 31, hadith 29037, Institut Ahl-ul-bayt, Qom, 1409 hégire lunaire.

[5] - id, pages 31 – 32, hadith 29038.

[6] - Id, vol 1, pages 88, hadith 209.

 

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