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Le mot Arabe Goulouv signifie « excès et élévation «. En d’autres termes cela signifie dépasser les limites ou élever à un rang supérieur à celui qu’une chose mérite. Dieu parle ainsi d’exagération dans le coran. L’exagération a des niveaux qu’on peut repartir en trois catégories importantes :
1- La déification d’un être humain
2- La propulsion exagérée au rang de prophète
3- L’exagération dans les attributs et les actes réservées à Dieu.
Le messager de Dieu et les imams ont fait face à ce phénomène de deux façons. Ils présentaient aux épris de la vérité les croyances islamiques et particulièrement la doctrine chiite duodécimain. Ces principes passent par la croyance en un seul Dieu unique et ses fondements qui englobent le mouvement prophète, et l’imamat, comment s’opère la relation entre le prophète (ç), l’imam et Dieu le créateur. La 2ème façon consistait à condamner le mouvement des exagérateurs égarés, la réfutation de leur idéologie absurde et en un mot plus clair, leurs illusions.
On peut passer par ces moyens pour éviter de se laisser prendre dans les mailles de ceux qui élèvent les gens aux rangs de Dieu ou de prophète :
1- Rester attacher au saint coran et à la famille du prophète
2- Connaitre les causes de l’apparition du mouvement de déification et se réserver de sombrer dans l’ignorance et l’affection exacerbée.
3- Ne pas se fier aux déclarations et hadiths laissés par les partisans de ce mouvement.
4- Être vigilent face aux conspirations et complots orientés dans le but de reprendre de telles idéologies hérétiques dans les sociétés islamiques. Les conspirations qui passent par la création des sectes hérétiques comme le babisme, le bahaïsme, le Kadianisme et autres. Parrainé et finance des sectes par les ruses, les Anglais, les sionistes
Avant de développer le sujet il faut préalablement rappeler que le phénomène de la déification et l’exagération n’est pas seulement quelque chose se passe dans l’islam. Ils ne concernent pas seulement une religion. Il existe dans le bouddhisme, le judaïsme comme dans le christianisme. L’exagération et la déification correspondent à des conceptions personnelles. En d’autres termes, elles n’apparaissent pas uniquement dans le cadre d’une secte ou d’une quelconque idéologie aux enseignements propres. Vous remarquer que chaque leader de ces sectes meurt pratiquement avec sa pensée. Ce qui signifie que ces mouvements se rattachent à une personne seulement et disparaissent que dès que le chef s’en va et laissent que le nom comme seul vestige.[i] A partir de là, la déification s’enracine dans l’apostasie et l’athéisme.[ii] En effet les valeurs comme la foi, l’amour le discernement et la soumission à dieu qui forment les fondements d’une religion authentique ne disparaissent pas avec la mort du messager de cette religion. Au contraire, les gens demeurent encore plus attachés aux croyances de cette religion.
Après cette brève introduction nous passons à la définition de « Goulouv » (exagération et déification de personne). Le mot arabe « Goulouv » signifie « excès et élévation ». Une parabole dit ceci : « la salive a fait germer et pousser la graine », c’est-à-dire que cela a depassé le niveau.[iii] Dans le dictionnaire classique « lisâne al arabe » le mot Goulouv est défini ainsi : « dépasser les limites sortir des normes et dépasser les bornes »[iv] On parle aussi de Goulouv pour exprimer toute chose qui sort de son cadre[v]
Ibn Athir définit ce terme comme la hauteur et le sommet. Il dit aussi que cela exprime le fait d’aller au-delà des limites.[vi]
Dieu a interdit toute forme d’excès dans la sacralisation.[vii] «Ô gens di livre ! N’exagérez pas dans votre religion et ne dites de Dieu que la vérité »[viii]
Un autre verset révèle : «Dis: ‹ش gens du Livre, n'exagérez pas en votre religion, s'opposant à la vérité. ne suivez pas les passions des gens qui se sont égarés avant cela, qui ont égaré beaucoup de monde et qui se sont égarés du chemin droit. »[ix]
Dieu exposent certaines conceptions des teneurs de la sacralisation : «certes sont mécréants ceux qui disent: ‹Allah, C'est le Messie, fils de Marie!› - Dis: ‹Qui donc détient quelque chose d'Allah (pour L'empêcher), s'il voulait faire périr le Messie, fils de Marie, Ainsi que Sa mère et tous ceux qui sont sur la terre?... à Allah seul appartiennent la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux›. Il crée ce qu'il veut. Et Allah est Omnipotent. ».[x] Nous avons aussi ce verset : « Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent: ‹En vérité, Allah est le troisième de trois.› alors qu'il n'y a de divinité qu'une divinité Unique! Et s'ils ne cessent de le dire, Certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d'entre eux. ».[xi] Dieu dit également dans un autre passage : « lors juifs disent que Ozeir est le fils de Dieu »[xii]
Shahid Sadr classe la sacralisation par niveau :
1- La déification
2- L’élévation d’un homme ordinaire au rang de prophète
3- La déification consiste à élever quelqu’un au rang de Dieu ou associer Dieu à quelqu’un. Cette association s’exprime de deux manière : soit un être humain est considéré comme l’égal de Dieu, soit il incarne l’un des aspects de la divinité. La déification se traduit aussi souvent par l’idée de l’incarnation de Dieu dans une chose. Toutes ces formes de déification est de la mécréance pure et simple.
La 1ère forme apparait comme la mécréance dans ce sens qu’implique la négation de Dieu. La 2ème forme ressemble à la mécréance parce qu’elle rejette l’unicité de Dieu. Enfin l’incarnation de Dieu est une manière d’attribuer des divinités à quelqu’un chose d’autre que Dieu.
La sacralisation se traduit souvent par l’élévation d’un homme ordinaire au rang des prophètes alors qu’il n’en est pas un. Il se fait passer pour l’intermédiaire de Dieu. Le sujet sanctifié est souvent placé au même rang que le prophète (ç). Or il ne fait pas partie du message du prophète (ç). Les deux formes de sacralisation constituent la mécréance car cela est contradictoire avec l’attestation des prophètes.
L’exagération et la déification des attributs et des actes consistent à donner exagérément les actes et les attributs de Dieu à un être humain. Si les attributs et les actes conférés à cet être humain font parties des piliers de la religion, une telle attitude s’assimile à la mécréance. Dans le cas contraire on ne peut parler de la mécréance.[xiii]
Tout comme Sadr a classifié la sacrilisation, Sayyed Abdou A’lâ sabzevari classent les partisans de la sacralisation en 5 catégories :
1- Croire que celui qui est diviniser accompli ce qui fait. Il est considéré comme Dieu l’éternel et qu’il n’y a plus d’autre divinité en dehors de lui. Celui qui a une telle conception renie Dieu et devient mécréant d’office.
2- croire en la divinité d’une personne extérieure et prétendre qu’il est la cause 1ère. C’est une manière d’associer Dieu. Une personne qui a de telle conception est un idolâtre et les jurisconsultes les classent parmi les impuretés. Car Dieu n’a pas d’associé et il est unique.
3- Croire en l’incarnation c’est-à-dire que Dieu s’est incarné dans un être animé. Cela se traduit par l’attribution de tous les actes de Dieu à un humain. Or les actes comme manger, boire, dormir qui caractérisent la nature humaine n’existe pas dans l’essence de Dieu. Ce genre de conception, qui touche le fondement de la religion entraine la mécréance. La raison saine sait bien que Dieu est dénué de toute caractéristique physique.
4- Croire qu’un homme est éternel :[xiv] c’est aussi une forme de mécréance car c’est un fondement de la religion.
5- La conception selon laquelle un homme est l’expression des attributs de Dieu et que c’est le seigneur lui-même qui lui a conféré ce statut.[xv] Il faut souligner que la confession de la double attestation explique l’islam d’une telle personne.[xvi]
Lorsqu’on consulte les sources chiites on constate qu’ils ont sévèrement réagit à l’invocation du mouvement de la sacralisation et la déification. Les imams infaillibles sont en tête de liste dans la lutte contre cette conception hérétique. Le prophétique (ç) les devancent le combat contre cette authentique et la démarcation de ces faux mouvements du droit chemin.
Nous voyons par exemple que le prophète(ç) s’est engagé à empêcher l’infiltration de toute idée déviée dans la communauté islamique. Il s’est particulièrement concentré sur la question de l’unicité de dieu (Tawhid). Plusieurs hadiths ainsi que les exégètes chiites reflètent parfaitement cette position.[xvii]
Le prophète (ç) s’est particulièrement engagé pour éradiquer tout mouvement déviant au sein de la communauté islamiquement. Les hadiths dévoilent l’attitude du messager vis-à-vis des exagérateurs. Par exemple on peut lire dans ce hadith « Abâ Rafei Karzi et Sayyed Najrani s’adressèrent au prophète (ç) : ô Mohammad veux-tu que nous t’adorions et t’appelons Dieu ? Le prophète (ç) Réagit : « je cherche protection auprès de Dieu : Nous n’adorons que Dieu l’unique et nous n’ordonnons pas l’adoration d’un autre que lui. Je n’ai pas été envoyé pour une telle chose et je ne l’ai jamais ordonné »[xviii] les imams ont suivi les pas du prophète (ç) le combat contre les idolâtres et ils n’ont jamais été aussi engagés contre un groupe. Nous évoquons ici quelques cas à travers plusieurs hadiths :
L’imam Sadiq (as) dit ceci : ceci : « la plus simple es choses qui peut détourner l’homme de sa foi et ses croyances et la fréquentation des sacraliseurs idolâtres écouter et approuver leurs propos/ mon père rapporte de on père qui le tient de son grand-père le prophète (ç) : eu groupes de ma communauté me profiteront rien de l’islam les Goulouv (sacralisateurs idolâtres) et les Kadriya »[xix]
2- l’imam Reza dit dans un autre hadith : «Dieu Maudisse le idolâtres ! Ne les fréquentez pas n’écoutez pas et n’approuvez pas leurs paroles. Eloignez-vous d’eux car Dieu s’est éloigné d’eux »[xx]
3- Abou Hachim Ja’fari dit : « j’ai interrogé l’imam Reza (as) au sujet de ceux qui divinisent les êtres humains et il a répondu ainsi : « ceux- là sont les mécréants et les idolâtres ; les fréquenter, s’associer à eux, avoir confiance en eux, tisser les liens avec eu, se marier avec eux, les protéger, les assister ne serait ce qu’avec une aiguille constituent un désaveu vis-à-vis de l’autorité de Dieu, du prophète (ç) et nous autres les Ahl-ul-bayt »[xxi]
Il existe beaucoup dans ce domaine mais nous nous constatons de ceux-ci ; les jurisconsultes et les savants chiites sont tous imamites que les sacraliseurs sont les mécréants ; il est écrit dans le code pratique : « les Goulat exagérateurs) ceux qui insultent les imams et les Khawarij sont les impuretés »[xxii]
Il est écrit dans wasilat il nejat : « il n’est pas permis de laver la dépouille d’un mécréant ou musulman devenu mécréant, Comme un Khawarij, un Nasib, un Goulat »[xxiii]
Après avoir répondu au premier volet de la question nous passons à la 2ème partie de la question de la question c’est-à-dire le but et les objectifs de ces sectes et comment un chiite peut éviter cette voie.
Les causes du Goulouv
Nous comprendrons le danger que représentent ces sectes une fois que nous aurons cerné les objectifs qu’ils poursuivent. Voici les causes :
1- l’affection exacerbée et exagérée
2- la mauvaise mentalité et la vision courte
3- les espérances, l’avarice, le pillage des biens sont entre autres les objectifs des idolâtres. Les gens qui prétendent à la divinité visent les biens des gens et la domination sur le droit légal. Les imams révèlent cela dans leurs propos. L’imam Hassan (as) Askari blâme ainsi certains idolâtres : » Que Dieu maudisse ceux qui pillent les biens des gens en usurpant nos noms »[xxiv] cette prise de position se voit dans les attitudes des vrais chiites et partisans des imams. Sharik ibn Abdollah Nakh’ei koufi dit ceci : « c’est un groupe de personnes qui attribuent mensongèrement des hadiths à l’imam Sadiq (as) dans le but d’usurper les biens des gens »[xxv]
4- la disposition des mœurs et le détournement de certaines valeurs islamiques. Certains leaders de ces sectes autorisent les choses illicites sous couvert de la sacralisation :
5- Mauvaises interprétations des textes religieux
6- les organismes et les institutions. Certains adeptes de ces sectes s’infiltrent parmi les musulmans dans le but d’ébranler leur foi. Certains dirigeants côtoient et assistent les sacralisateurs. Comme le Bahaïsme et le Babisme.[xxvi]
On peut utiliser plusieurs hadiths méthodes pour éviter les idolâtres qui se prennent pour Dieu ou le prophète (ç)
1- une bonne définition et l’identification des guides religieux. Il faut surtout suivre les recommandations du prophète (ç). Nous devons appliquer les recommandations du prophète (ç). Si nous voulons trouver la bonne voie da la religion. Il faut rester attacher au coran et ) la famille du prophète ; rester coller à ces deux valeurs et aussi aux enseignements des savants intègres et la piété peuvent aider à se prémunir de ces déviations.
2- La distinction des causes qui sont à la base de ces sectes (comme l’ignorance) joue un rôle capital dans la lutte contre la déification des êtres humains. L’homme doit s’armer de la connaissance Dieu et les niveaux de l’unicité à travers les ouvrages rédigés par les savants religieux honnêtes. La 2ème chose consiste à connaitre bien les imams infaillibles et leur statut. Les imams ont toujours prêché l’adoration de Dieu l’unique. Ils sont donc les phases pour les hommes à la recherche de Dieu.
3- Ne pas se fier aux hadiths rapports par les idolâtres. Il est nécessaire d’identifier ces rapporteurs grâce à la science du Rijâl.[xxvii]
4- combattre les pensées des idolâtres avec les conceptions saines.
5- éviter de manifester une affection exagérée. L’affection doit avoir des limitent et ne doit pas conduire à l’égarement. Nos imams nous ont prévenus de ces sectes. L’imam Sadjad (as) blâme ainsi ceux qui manifestaient une affection hors limite : « les juifs aimaient Ouzeir au point de dire des propos qui le divinisaient carrément. Or Ouzeir n’appartenait pas à leur groupe et eux aussi ne le connaissaient pas : le chrétiens aimaient Jésus ! Qu’est-ce qu’ils n’ont pas dit pour le diviniser ! Or Jésus ne se réclame d’eux et ils ne se réclament pas aussi de jésus. La même chose se produira à notre sujet. Certains de nos chiites manifestera de l’affection au point de faire de nous les Dieux. Ils ne sont pas avec nous et nous le connaissons as »[xxviii]
6- prendre conscience de l’action des organismes et des institutions hostiles engagées dans le soutien et la parrainage des sectes qui développent e telles idées hérétiques dans la société. Nous devons donc être vigilants sur les complots et la conspiration des ennemis vise à ébranler les mentalités et induire les jeunes à l’erreur dans les sociétés islamiques. La création des sectes comme le Bahaïsme, le babisme est un exemple palpable de ces complots tissés par les russes et les britanniques. Le soutien des ambassades russes et britanniques au bahaïsme et babisme est enregistré dan l’histoire.[xxix] On voit le soutien que l’ambassade britannique apporte au Kadrianisme en Inde.[xxx]
Nous devons savoir distinguer ces gens dans la société ; il faut savoir qu’ils développent au début des idées très profondes et intéressantes mais qui cachent des hérésies ; c’est ce que le regretté Sabzevari évoque dans son livre.
[i]- Al Goulouv wa mawkouf islami, Sa’d Mout’ab Mansouri, page 10
[ii] - id, page 11
[iii]- Mofradat Raguib Esfahani; page 377
[iv]- Lisan al arab, vol 6, page 329
[v]- id
[vi]- Al Nihaya, ibn Athir, vol 3, page 382
[vii]- Al Goulouv wa Mawkou islami, page 17
[viii]- Sourate Nisaa: 171
[ix]- Sourate Ma’ida: 77
[x]- Sourate Ma’ida : 17
[xi]- Sourate Ma’ida: 73
[xii]- Sourate Tawba: 30
[xiii]- Bouhous fi sharh ourwat ouskâ, vol 3, page 307
[xiv]- il est clair qu’il ne s’agit pas de l’éternité de l’âme
[xv]- rappelons que l’auteur de l’article n’est pas d’accord avec le 5 ème point. Car cela ne compte pas parmi les cas d’idolâtrie.
[xvi]- Mohazib al ahkam, sabzevari, vol 1, page 383-384
[xvii]- Consultez Mafahim Qor’an de Ja’far, Sobhani
[xviii] - Behar ul anouar, vol 25, page 262
[xix]- id, page 270
[xx]- id, page 273
[xxi]- id
[xxii]- Ourwat ouskâ, vol 1, page 141
[xxiii]- wasilat al nejat, page 63
[xxiv]- Behar ul anouar, vol 25, page 318
[xxv]- id, page 303
[xxvi]- lire al Goulouv wa mawkouf islami, page 101- 116
[xxvii]- Comme par exemple Rijâl Kashi.
[xxviii]- Behar ul anouar, vol 25, page 289
[xxix] - Pour connaitre sur le bahaïsme et babisme, il faut lire l’œuvre de Hamayoun Hemati, page 37-38
[xxx]- Lire le livre d’Abou Ali al maodoudi sur la Kadianisme page 76, et Mou’jisaKhalid de Hebato din Shahrestani, page 17