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La consolidation des liens de famille implique un maintien de relation avec les membres de la famille, dans un climat d’affection et de bienfait. C’est un devoir islamique qui procure des avantages tels que l’augmentation de la richesse, la longévité et les nobles caractères. La consolidation des liens de famille doit s’accomplir vis – à – vis des membres de la famille, (homme ou femme, croyant, mécréant, musulman, pervers, bienfaiteur, injuste). Il est rapporté de l’Imam Ali (as) : « Garder les relations avec les membres de votre famille même s’ils ont rompu les relations avec vous, rendez leur visite ».
La consolidation des liens de famille a des degrés qui varient selon les conditions et des personnes. Surtout si cela entraine des préjudices ici – bas ou dans la religion. Elle doit donc varier plus ou moins de manière à éviter tout effet néfaste. Accomplir ce devoir religieux est plus apprécié si on l’accompagne d’un peu d’appel au bon sens face au pervers ou l’injuste. On doit consolider les liens de famille avec les parentes qui n’ont pas de bon comportement sans toutefois leur faire croire que nous partageons leur attitude. On devrait manifester son affection à ceux des membres de la famille qui n’aiment pas voir votre tête par le recours à un intermédiaire à travers qui, vous pouvez demandez comment ils vont.
‘’Rahim’’ est un terme qui signifie couramment « proche et parentés »[1].
Dans le jargon juridique, il renvoie à la même chose, c’est – à – dire les proches et parentés surtout les proches ou parentés avec qui vous avez les liens de sang et non ceux consolider par le mariage ou l’adoption, femme comme homme, qui peuvent hériter ou non, ceux qu’on peut épouser ou non, musulman ou mécréant, issus de la famille paternelle ou maternelle. Ils doivent être très éloigné de vous si vous appartenez à une même famille afin qu’ils soient considérés comme faisant partie d’un clan particulier. Autrement dit, on considéra tous les hommes comme des proches parents. Donc c’est l’entendement général qui prévaut ici comme critère[2]. En dehors de cette définition, certains savants considèrent tout le clan comme les membres d’une famille qui sont classés parmi les héritiers en l’occurrence tous les enfants, même les petits – fils de la tante maternelle, l’oncle maternel, l’oncle et la tante paternelle[3].
« Sila » veut dire ‘’ faire du bien et des présents’’[4], techniquement il signifie établir les relations dans un climat d’affection opposé à l’éloignement ou la rupture.
REPERCUSSIONS ET CONSEQUENCES
Les avantages et les répercussions de la consolidation des liens de parenté sont nombreux d’après ce qui ressort des propos des Infaillibles (as) :
L’Imam Baqir (as) dit : « La consolidation des liens de famille purifie les actes, augmente la richesse, dissipe les malheurs, facilite la rétribution et repousse l’heure fatidique de la mort »[5] comme vous le remarquez, certains avantages sont liés aussi bien aux choses ici –bas que celles dans l’au – delà.
L’Imam Sadiq (as) dit : « La consolidation des liens de parenté améliore la moralité, augmente la providence, illumine le cœur, accroit les richesses et retarde l’heure de la mort »[6]. Un acte aussi procure autant d’avantages et suscite l’agrément de Dieu au point même de faire en sorte que Dieu modifie son décret. Dieu accroit la longévité de celui qui garde les relations avec les membres de sa famille.
Par ailleurs, la rupture des liens de parentés est si détestable auprès de Dieu qu’Il diminue l’âge. Observez bien ces quelques hadiths :
L’Imam Sadiq (as) dit : « Nous n’avons pas autre chose qui augmente directement l’âge comme la consolidation des liens de famille. Parfois un homme qui n’avait plus que 3 ans à vivre voit son âge augmenté de 30 ans par Dieu juste parce qu’il a commencé à consolider les liens de famille. Il vit encore en tout 33 ans. Tout comme quelqu’un devait vivre 33 ans et à cause du fait qu’il a rompu les liens de famille, Dieu le réduit à 3 ans »[7].
LES LIMITES DE LA CONSOLIDATION DES LIENS DE PARENTE
Cette règle de vie ne s’adresse pas seulement aux croyants de la famille. C’est un devoir moral qui s’applique même aux pêcheurs et aux mécréants. Il arrive souvent qu’un pieux rende visite à son proche mécréant et fait un effet positif sur lui et le transforme. Même si cela n’a aucun effet sur les membres de la famille qui ont de mauvais comportement, c’est toujours un devoir de garder les relations avec eux. On rapporte qu’un chiite avait demandé à l’Imam Sadiq (as) : « Certains membres de ma famille ne partagent pas les mêmes convictions avec moi. Ont – ils les droits sur moi ? Bien sûr, répondit l’Imam, rien ne suspend les liens de famille. Ils ont deux droits sur toi si vous partagez les mêmes convictions : le droit de parenté et le droit d’être musulman »[8]. Même si une parenté nous porte préjudice, nous n’avons pas le droit de rompre les liens avec lui. Il est écrit dans un hadith : « Quelqu’un vint voir le Noble Prophète (ç) et dit : « ô Messager de Dieu (ç) ! J’ai des proches à qui je rends visite et dont je suis bienveillant. Mais ils ne sont pas gentils envers moi. J’ai décidé de les abandonner ». Le Messager de Dieu (ç) lui répondit : « Dieu t’abandonnera aussi ! » Que faire alors ! Le messager de Dieu (ç) reprit : « Donne à celui qui te refuse. Rapproche – toi de celui qui s’éloigne de toi/ Pardonne à celui qui t’a fait du mal. Si tu te comporte ainsi tu auras le soutien de Dieu »[9].
Il a été rapporté de l’Imam Ali (as) : « Fréquentez vos proches, même s’ils rompent les relations avec vous »[10].
Le devoir de consolider les liens de parenté reste même si nos rapports sont tendus avec certains membres de la famille, même s’ils nous offensent lorsqu’on leur rend visite. Nous devons plutôt adopter des méthodes pour contourner ces difficultés et garder en même temps les rapports. Par exemple demander de leurs nouvelles une fois par ans par téléphone ou s’intéresser à eux même indirectement en demandant de leur nouvelle à travers d’autres personnes, les aider indirectement financèrent ou moralement. Donc nous ne devons pas nous comporter avec les nôtres comme les étrangers. Quelle que soit la situation, nous devons affectueusement garder les rapports avec nos proches[11]. Nous devons changer de méthode si la consolidation des liens de parenté compromet notre vie et notre religion.
COMMENT GARDER LES LIENS
Il est clair que c’est le sens commun qui définit les critères de bienveillance et d’affection. Le rapprochement ou l’éloignement des personnes varient selon les coutumes[12]. Et ce genre de lien dépend des besoins des personnes. Certains peuvent avoir des besoins matériels et d’autres ont besoins d’une assistance autre que matérielle. Comme les personnes âgées dont il faut s’occuper. D’autres pourraient plutôt avoir besoin d’une aide morale, tandis que certains n’ont besoin de rien si ce n’est demander comment ils vont.
Dans tous les cas, la consolidation des liens de famille se présente sous plusieurs formes et dépend du sens commun, des besoins variables et quelque soit la situation nous devons accomplir ce devoir religieux dans la mesure du possible.
[1] - Al Mounjid Rahm.
[2] - reprise de Jamioul masâ’il du regretté ayatollah Fadhel, vol 1, page 494, question 1773.
[3] - Comme les regrettés Tabrizi et Khoei, sirat ul Mejât, vol 1, page 433.
[4] - Al Mounjid
[5] - Usoul Kafi, vol 2, page 150
[6] - Usoul Kafi, vol 2, page 150, 151.
[7] -Usoul Kafi, vol 2, page 152.
[8] - Mizan Hukmat, vol 4, page 83.
[9] - Behar Anouar, vol 71, page 100
[10] - Behar Anouar, vol 71, page 92
[11] - Sirat ul Mejât, vol 3, page 294
[12] - Ata’ib Kalam fi bayâne sela Rahim, le regretté Kourki, page 30.