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On ne peut parler de l’homme sans parler de plaisir et de peine. Dans certaines situations il éprouve du plaisir et dans d’autre de la peine. La morale joue un rôle prépondérant dans la régulation de ces choses. Sous l’égide de la morale, le vrai plaisir se distingue du faux et la vraie peine se distingue de la peine inutile. Grâce à cela l’homme peut s’orienter vers le vrai plaisir et se détourner des plaisirs inutiles.
On peut diviser le plaisir sous plusieurs formes et selon divers critères. Toutefois on peut classer les plaisirs en quatre : 1 – plaisir charnel, 2 – le plaisir chimérique, 3 – le plaisir rationnel, 4 – le plaisir spirituel.
La primauté d’un plaisir dépend de la manière dont chacun conçoit le monde. Pour un croyant par exemple, le plaisir suprême consiste à atteindre le rang d’agrément de Dieu, même comme cela s’accompagne des peines physiques. Pour atteindre le plaisir suprême, l’homme doit faire dominer son corps par son âme.
Le plaisir consiste en la perception d’une chose douce concordant avec la nature et l’esprit de l’homme. En d’autres termes vivre de telles choses procure la joie et l’enthousiasme à l’homme. Par ailleurs vivre des choses inappropriées et contraires à la morale et la nature humaine engendre des peines, des douleurs et des troubles psychologiques.
Ainsi l’homme connait du plaisir à travers certaines choses et de la peine dans d’autres. Quand à savoir ce qui peut lui faire plaisir et ce qui peut l’inquiéter, tout dépend de l’éducation morale reçu. De nature l’homme est un être en quête de plaisir. Tout ce qu’il fait tend vers le souci d’avoir cette sensation de jouissance et de joie ou du moins son objectif chaque fois qu’il entreprend quelque chose vise le plaisir. Certains pensent que les plaisirs se limitent uniquement au plaisir charnel et animal (le ventre et le bas ventre). La vie serait pénible pour eux si on limitait ces plaisirs charnels, en se privant pour Dieu des jouissances illicites ou des plaisirs humainement indignes. Ils croient que le vrai croyant soumis en Dieu ne jouit d’aucun plaisir et que tout pour lui est amer dans la vie. Pourtant tel n’est pas le cas. En effet les plaisirs ne sont pas seulement charnels. Il existe bien d’autres plaisirs plus au dessus des jouissances charnelles et animales.
On peut diviser le plaisir sous plusieurs formes et selon divers critères. Toutefois on peut classer les plaisirs en quatre :
1 – Le plaisir charnel : c’est un plaisir qui se manifeste à travers les organes du corps et les cinq sens.
2 – Le plaisir chimérique : ce sont des plaisirs fictifs que l’homme acquiert par l’imagination, tel que le plaisir à travers le rêve, le plaisir qu’on éprouve à l’idée de se retrouver dans un beau lieu, éprouver du plaisir et de la joie par rapport à un souvenir.
3 – Le plaisir rationnel : Il s’agit du plaisir qu’on n’éprouve à saisir les vérités rationnelles, comme par exemple la découverte d’une formule mathématique et physique, le plaisir à connaitre les choses scientifiques.
4 – Plaisir spirituel : tels que les plaisirs qu’on éprouve à partir des choses spirituelles comme la dévotion. Certes le plaisir ne doit pas être l’objet d’adoration car les actes d’adoration doivent s’accomplir avec une sincérité et rien que pour Dieu. Cependant ceux qui s’évertuent à l’adoration et la dévotion éprouve naturellement un certain plaisir qui n’a rien à envier au plaisir charnel et pour beaucoup ce plaisir est très au dessus du plaisir charnel.
Allamah Ja’fari classe les plaisirs et les peines en deux catégories : les plaisirs et les peines physiques, les plaisirs et les peines psychologiques (spirituels).Les principes de base des plaisirs physiques englobent les plaisirs physiques directs tels que le plaisir de manger, boire et se vêtir, les plaisir physiques indirects tels que le plaisir de maitriser un talent, captiver l’affection, dominer sur les autres, le plaisir des distractions procurant une tranquillité à l’esprit, le plaisir de liberté. Les principes de base des plaisirs spirituels tels que l’accomplissement des devoirs et le rapprochement de l’Essence divine.[1] Quant à savoir lequel des plaisirs est supérieur, cela dépend de la manière dont chacun conçoit le monde. Pour un croyant par exemple, un plaisir suprême au plaisir d’atteindre le rang de l’agrément de Dieu. A cet effet, tous ce qu’il fait est dans le but d’obtenir l’agrément de Dieu et le rapprochement par rapport à lui et cela constitue le plaisir supérieur pour lui.
Le croyant est toujours en train de réfléchir par rapport à comment faire des bonnes choses. Il ne pense aux plaisirs charnels et aux profits du bas monde. Certes ce bien est parfois délicieux et profitable parfois il est accompagné des situations amères et préjudiciables. Si on prend la chose du point de vue naturel et charnel, cela peut ne pas procurer de jouissance du point de vue physique et ne peut être considéré comme profitable vue sous cet angle. Mais la raison considère cela comme le bien. Plus au-delà encore, non seulement certains actes ne procurent aucun plaisir charnel, mais du point de vue matériel cela ne rapporte également rien. Et par-dessus tout, la raison et le discernement n’arrivent pas à déterminer si c’est un acte bien ou pas. Mais la révélation qui trône sur la raison et qui est le maitre qui enseigne à la raison estime que cet acte est bien et fait comprendre à l’intelligence que tel acte et c’est ainsi que l’intelligence saisie que l’acte est bien et l’accepte puis ordonne au corps de l’accomplir.
Il est mentionné dans le coran que les actes doivent être fondé sur le critère du bien et non sur les plaisirs et les jouissances apparentes et c’est la révélation qui doit expliquer ce qui est bien : « très souvent, vous considérez certaines choses comme bien alors qu’elles sont plutôt mauvaises pour vous et de même vous considérez certaines choses comme mauvaises alors qu’elles vous sont très profitables »[2]
On saisie à partir de ce verset que notre nature est définie par notre âme et notre disposition créationnelle. Le corps et les plaisirs corporels ne sont que des moyens.
COMMENT PARVENIR AU PLAISIR SURPEME ?
Le professeur Jawad Amoli dit à ce sujet : « les gens qui sont doués de raisons, qui mènent une vie d’ascète qui initié leur âme , qui s’adonne à l’adoration de Dieu, des gens qui ont bine goutté aux commandements avant de pouvoir émettre un avis sur les questions sociales politiques…déterminent dans le cadre extérieur de leur esprit les devoirs de chef et de subalterne et disent : c’est l’âme qui doit donner l’ordre au corps et le corps doit obéir, ce genre de commandement et d’autorité procure le plaisir. Par exemple, l’âme ordonne vous ordonne d’observer le jeûne mais le corps supporte les difficultés et obéit et l’âme éprouve du plaisir à dominer ainsi le corps. Ou alors dans une situation de défense et de combat avec les intrus, l’âme donne les ordres et e corps se soumet en bougeant de lieu en lieu pour engager le combat et supporter les douleurs des supporter les douleurs des tires, des coups et des blessures. Ici, Dieu est reconnaissant vis-à-vis de l’âme dans lequel sens où il se dit j’ai donné l’ordre et le corps a exécuté. C’est la même chose quand il ne faut pas regarder un Non-Mahram ou alors écouter des musiques interdites ou encore ne pas consommer les biens illicites et bien d’autres centaines d’ordres religieux. Mais l’ignorant et l’inconscient font dominer le corps sur l’âme et fait en sorte que l’âme soit commandée par le corps. Une fois qu’il a placé le corps sur le siège du commandement, le côté divin de l’âme se retrouve prisonnier des passions du corps »[3]
[1] - La création et l’homme, Mohammad Taqi Ja’fari.
[2] - Sourate Baqarah : 216.
[3] - La morale dans le coran Abdoullah Jawad Amoli, page 241.