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L’étoffe de couleur noir qui couvre, aujourd’hui, la Kaaba s’appelle le rideau ou l’habit de la Kaaba. Au cours de ces derniers siècles, cette couverture a été, de couleur noire. Elle est ornée de versets coraniques avec une très belle calligraphie. Cependant, dans le passé, d’autres couleurs furent utilisées pour l’étoffe recouvrant la Kaaba. Ibn Ishaq dit : Au temps du Messager de Dieu, on couvrait la Kaaba avec un célèbre tissu égyptien copte. Puis, des rideaux yéménites aussi furent utilisés. Après le prophète, Omar, Uthman, Hajjaj et Zoubaïr recouvrirent la Kaaba avec le tissu copte et le rideau de brocart ». 1 [1]
Ces rideaux étaient, parfois de couleur verte, parfois de couleur rouge et parfois, deux ou trois étoffes couvraient ensemble la Kaaba. Sous An-Nâsir abbasside, on préparé, au début de son califat un rideau vert pour la Kaaba et à la fin de son califat, on utilisa un rideau noir pour habiller la Kaaba. Puis, à une époque où les Sultans égyptiens s’étaient chargés de s’occuper de la couverture de la Kaaba, ils envoyaient, chaque année, un rideau de couleur rouge pour l’habit de la Kaaba. 2[2] Sous le règne de Malik Shah Seljukide, les Iraniens furent l’honneur de préparer le rideau de la Kaaba. Les rideaux qui furent préparés et envoyés à la Mecque étaient de couleur jaune. Dans son récit de voyage, Ibn Battuta (que Dieu accueille son âme dans le paradis), écrit : « L’habit de la Kaaba fut tissé par les Iraniens dans la ville de Soushtar, située dans le Khouzistan, avec le brocart de soie pure et furent envoyés à la Mecque ». Dans les années allant de 1221 à 1229, les habitants de Hedjaz avaient eu l’honneur de préparer et d’envoyer le rideau de la Kaaba. Au début, ils préparent un rideau de soie, de couleur rouge et puis, ils choisirent le noir comme couleur de rideau de la Maison de Dieu. » 3[3] Pendant le Hajj, le rideau est remplacé par un drap blanc. Après la fin des rituels du Hajj, on recouvre la Kaaba d’un vêtement neuf. 4 [4]Donc, la couleur noire du rideau (de l’habit), de la Kaaba n’a pas une raison particulière et le choix de couleur revient, plutôt, à ceux qui le préparent.
[1] Asqar Qaïdan, “ L’Histoire et les œuvres islamiques de la Mecque et de Médine », p. 95.
[2] Asqar Qaïdan, “ L’Histoire et les œuvres islamiques de la Mecque et de Médine », p.96.
[3] Seyyed Kabari, “Visage de la Mecque”, p.161.
[4] Seyyed Kabari, “Visage de la Mecque”, p.162.