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Aucune ne référence attestant que le prophète (ç) de Dieu a donné titre de Seiful islam à Talha et Zoubeyr ne figure dans aucun livre d’histoire crédible. On a plutôt quelque chose qui montre qu’on a donné le titre de « Seiful Allah » (l’épée de Dieu) à Khalid ibn Walid. Certains disent que c’est le prophète (ç) qui lui a donné le titre. Mais il ressort qu’un tel titre lui a été attribué à l’épée du califat d’Aboubakr et Oumar.[1]
Il faut retenir ceci au sujet de Talha et Zoubeyr
a- Talha et Zoubeyr au temps du prophète
Certains ouvrages d’histoire parlent des qualités de Talha et Zoubeyr, mais des qualités qui apparaissent à l’époque où le prophète (ç) vivait encore.
1- On rapporte que le prophète (ç) a dit : « quiconque veut voir un homme qui a respecté ses engagements regarde Talha. Hossein dit : « Talha a défendu le prophète (ç) lors de la bataille de Ohoud et a reçu des coups et des blessures »[2]
2- On rapporte que quelqu’un a dit : « nous n’avons pas vu quelqu’un comme Talha qui a donné tous ses biens aux gens sans qu’ils ne le demandent »[3]
3- On dit : « Zoubeyr ibn Awâm a combattu aux côtés du prophète (ç) dans la bataille de Badr et Ohoud. Le jour d’Ohoud, il est resté au front et a maintenu son allégeance prophète jusqu’à la mort. Il est l’un des trois portes- étendard lors de la conquête de la Mecque »[4]
4- Talha et Zoubeyr font partie de ceux qui avaient refusé de donner l’allégeance à Aboubakr. Ils étaient auprès d’Ali (as) pour protester contre le régime en place à l’époque. Ils avaient trouvé refuge dans la maison de Fatima.[5]
b- Talha et Zoubeyr à l’époque des califes
D’autres livres d’histoire dévoilent des attitudes inappréciées de ces deux compagnons du prophète (ç) à l’époque des califes et durant le règne de l’imam Ali (as). La plus flagrante est leur insurrection contre le calife légitime de leur époque : l’imam Ali (as). Ils avaient orchestré la guerre de Jamal contre l’imam Ali (as).[6]
Dans tous les cas, Talha et Zoubeyr étaient des bons compagnons loyaux à l’époque du prophète (ç). Ils font partie de ceux qui ont donné l’allégeance à l’imam Ali (as) au début. Le prophète (ç) a fait leur éloge dans diverses occasions. Quelque chose de tout à fait naturelle. Le critère dans ce genre d’éloge est la situation actuelle de ces acteurs ; en d’autres termes il est tout à fait normal que le prophète (ç) félicite les gens qui ont fait du bien ou rendu des services à l’islam de son vivant. Ce genre de reconnaissance n’est pas un élément sur lequel on doit s’appuyer pour juger ces personnes à l’avenir. Tout d’abord parce que la législation islamique et l’entendement de l’homme ne conçoivent pas la chose ainsi ; En effet, le prophète (ç) ne doit sans aucune raison dévoiler ce qu’il sait par rapport au comportement des personnes dans le futur ou dévoiler ce qu’il y a dans leurs âmes. Autrement dit, c’est la condamnation avant le crime. Telle a été l’attitude du prophète (ç) et tous les imams. Ils n’utilisaient pas le don de prédilection que Dieu leurs a donné que si cela est nécessaire. Ils ont tenus à vivre comme des gens normaux sans dire l’avenir de tout le monde.
L’imam Ali (as) connaissait bien son assassin mais il ne l’a pas dévoilé au public. Il se comportait avec lui comme s’il ne savait pas qu’il allait l’assassiner après.
Le coran et la tradition du prophète (ç) présentent la piété[7] comme le critère d’évaluation des individus. C’est l’unique critère par lequel on peut efficacement déterminer les hommes et savoir s’ils ne sont pas tombés dans l’égarement.
Lire aussi question 433 (site 462) sur le thème « le surnom Oummou mou’minine »
[1]- Sahifa, Seyyed Mortadha Askari, page 67, traduction persane, Tabakât al kobra, vol1, page 275
[2]- Tabakat al Kobra, traduction persane, vol 3, page 188
[3]- Tabakat al Kobra, traduction persane, vol 3, page 189
[4]- Tabakat al Kobra, traduction persane, vol 3, page 89
[5]- Mousnad Ahmad ibn Hanbal, vol 1, page 55 et Tarikh Tabari, vol 2, page 466
[6]- Tarikh Tabari, traduction persane, vol 6, page 2465
[7]- Sourate Houjerât: 13