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Date de mise à jour: 2008/07/01
Condensé de la question
Quelles sont les dispositions islamiques pratiques de la ménopause pour la femme de quarante neuf ans ?
Question
Quelles sont les dispositions islamiques pratiques de la ménopause pour la femme de quarante neuf ans ?
Résumé de la réponse
Tous les jurisconsultes sont unanimes sur la question sur le fait que le saignement de la femme dont l’âge est au-delà de soixante ans de l’année lunaire n’est aucunement considéré comme menstrues et de même, le saignement que la femme voit avant la fin de cinquante ans du calendrier lunaire est considéré comme menstrues s’il présente des indices et des caractéristiques des règles. Cependant, en ce qui concerne les règles que la femme voit, au-delà de cinquante de l’année lunaire jusqu’à soixante ans, certains jurisconsultes affirment que les femmes Sayyida et les femmes non Sayyida atteignent absolument la ménopause à l’âge de soixante ans. Mais, d’autres jurisconsultes disent que les femmes Sayyida après la fin de soixante ans (du calendrier lunaire), deviennent ménopausées et les femmes qui ne sont pas Sayyida atteignent la ménopause à la fin de cinquante ans du calendrier lunaire.
Cinquante ans de l’année équivaut à quarante huit ans et cent soixante dix neuf jours du calendrier solaire. De toutes les manières, la femme atteint quarante neuf ans de l’année solaire est considérée comme ménopausée et devrait suivre les règles qui s’applique à la femme qui connait une autre forme de saignement, mais légèrement jaunâtre qui très souvent n’est pas suivi de pression ou ne sort pas sous forme de jet (Moustahadha). Certains jurisconsultes estiment que la femme Moustahadha (moyen et grand) à certaines choses qui lui sont prohibées tant qu’elle ne s’est pas encore purifiée. Tel que le fait de s’introduire dans la mosquée et s’y arrêter, lire les sourates du coran qui contiennent les prosternations obligatoires (selon la sentence de certains, lire les versets (qui impliquent une prosternation obligatoires), toucher les lignes du coran ou faire les rapports sexuels avec son époux.
En effet, certaines des choses suivantes sont obligatoires à la femme Moustahadha d’observer : vérification, expérimentation, purification de soi, changement ou nettoyage de la serviette hygiénique pour chaque prière, faire l’ablution pour chaque prière ou tout acte qui nécessite l’état d’ablution, faire le bain rituel pour la situation de Moustahadha (moyen ou grand) empêcher l’épanchement du sang,  et le bain rituel final…(les détails seront mentionnés dans la réponse détaillée)
 
Réponse détaillée
Tous les jurisconsultes sont unanimes sur le fait que le saignement qui survient chez la femme après soixante années du calendrier lunaire[1] n’est pas considéré comme menstrues. Même malgré le fait qu’il présente les caractéristiques des menstrues. De même, le saignement qui survient chez les femmes après cinquante de l’année lunaire[2] est considéré comme menstrues même s’il ne présente pas les signes et les caractéristiques de celles-ci.
En ce qui concerne le saignement que la femme a après cinquante de l’année lunaire jusqu’à soixante, les jurisconsultes ont l’avis suivant dessus :
1 – La femme Sayyida est considérée comme ménopausée[3] après soixante ans de l’année lunaire c’est –à- dire qu’on ne considère plus des règles pour elles. Et les femmes qui ne sont pas Sayyida atteignent la ménopause après cinquante ans, ce sont les avis de l’imam Khomeiny, l’Ayatollah Araki, l’Ayatollah Golpaygani et l’Ayatollah Fadhel Lankarani.
2 – Les femmes qui ne sont pas Sayyida atteignent la ménopause après cinquante ans et les femmes Sayyida après l’issue de cinquante ans jusqu’à la fin de soixante ans, si elles ont le signes de menstrues ou voient leurs règles durant les jours ordinaires, alors, la précaution pratique obligatoire veut qu’elles combinent la situation d’expiration des règles et les dispositions que doit observer la femme qui connait le saignement jaune. Tel est l’avis de l’Ayatollah Khoei.
3 – Les femmes Sayyida et non Sayyida atteignent inéluctablement la ménopause à l’âge de soixante ans et la précaution pratique recommandée veut que les femmes qui ne sont pas Qorayshites soient considérées comme ménopausée après cinquante ans jusqu’à la fin de soixante ans. et si elle saigne de manière qu’après cinquante ans les dispositions pratiques de la femme en période de menstrues soient appliquées sur elles, elles doivent combiner les règles de la femme Moustahadha et de celle  qui est en situation de sortie des menstrues. Tel est l’avis de l’Ayatollah Sistani.
Les femmes Sayyida et non Sayyida toutes les deux au-delà de cinquante ans sont considérées comme ménopausées c’est-à-dire si elles saignent, on ne saurait considérer ce sang comme les règles à moins qu elles fassent partie des femmes de la tribu Qoraysh. Car celles-ci atteignent la ménopause après soixante ans. Tel est l’avis de l’Ayatollah Makarim[4]
La distinction entre les femmes Qoraysh et non Qoraysh sur ce problème relève peut être de leur capacité physique beaucoup plus élevée par rapport à d’autres femmes. Ainsi, du point de vue physique, elles sont différentes des autres femmes par leurs corps et leur métabolisme.
On remarque également des conditions physiques particulières dans certaines races ou certains peuples. En guise d’exemple, les femmes qui vivent en Sibérie présentent une différence au niveau de l’âge de la puberté avec les femmes de l’Arabie et de l’Afrique qui vivent dans les conditions climatiques allant parfois au-delà de cinquante degré de chaleur.
Mis à part cela, aujourd’hui, l’âge de la ménopause a augmenté et plusieurs femmes n’atteignent pas la ménopause même à cinquante ans. De la même manière, les spécialistes déclarent que cela est due aux meilleures conditions d’hygiène et d’alimentation, ce qui contribué à augmenter l’âge de la ménopause chez beaucoup de femmes.[5] et [6]
Donc, étant donné que cinquante ans de l’année lunaire équivallent à quarante neuf ans et cent soixante dis neuf jours de l’année solaire comme nous l’avons précisé dans la réponse, si on suppose la question posée, les dispositions relatives à la femme ménopausée s’appliquent sur vous à partir de quarante neuf ans[7] c’est-à-dire que vous devez observer les règles que la femme Moustahadha doit appliquer.
Pour continuer, voici les dispositions et les règles qui s’appliquent sur la femme Moustahadha :
Un : Les choses qui sont interdites à la femme Moustahadha
Deux : les choses qui sont obligatoires à la femme Moustahadha
Trois : Les choses qui sont invalidées par la situation de l’Istihadha.
Quatre : Les cas où l’Istihadha est sans effet.
1 – Les choses interdites à la femme Moustahadha
a- Certains jurisconsultes tels que l’Ayatollah Araki, l’Ayatollah Golpaygani, l’Ayatollah Fadhel Lankarani affirme : « la femme Moustahadha (moyen) ou de grande quantité ne doit pas entrer dans la mosquée et s’y arrêter sans s’être purifié. Les Ayatollah Makarim Shirazi et Sistani disent à propos de la femme Moustahadha de grande quantité qu’elle doit accomplir le bain rituel. Mais, la femme Moustahadha moyen doit plutôt se contenter des ablutions. Dans ce dont la condition implique l’ablution). Mais l’imam Khomeiny et l’Ayatollah Khoei déclarent : « la précaution pratique recommandée veut qu’elle n’accomplisse pas cet acte ».
b- La femme Moustahadha moyenne ou de grande quantité peut t –elle lire les Sourate contenant les prosternations obligatoires avant  le bain rituel (selon ce qui ressort des décisions de certains jurisconsultes, elle peut lire certains versets de prosternations obligatoires) ?
Les mêmes déclarations en ce qui concerne la question précédente s’appliquent ici.
c- Certains jurisconsultes tels que l’Ayatollah Golpaygani déclarent que la précaution pratique obligatoire veut du Moustahadha qu’elle ne touche pas les lignes du coran même si elle est en état d’ablution ou si elle a déjà fait le bain rituel. L’Ayatollah Makarim estime que cela pose un problème si elle touche les lignes du coran en dehors des heures de la prière. Les autres jurisconsultes déclarent : « elle peut toucher les lignes du coran en état d’ablution et de bain rituel. Mais la précaution pratique recommandée veut qu’elle ne le touche pas.
d- La femme Moustahadha ne doit pas faire les rapports sexuels avec son mari avant de s’être purifiée. Et après l’ablution, elle peut faire les rapports sexuels avec son mari. Ce bain rituel est équivalent au bain rituel qu’on fait pour accomplir la prière (si les rapports sexuels se déroulent dans l’heure de la prière). Mais, si c’est avant l’heure de la prière, cela exige un autre bain rituel à part.[8]
2 – Les choses qui sont obligatoires à la femme Moustahadha
a- La vérification
La précaution pratique obligatoire veut que la femme Moustahadha procède à des vérifications avant d’accomplir chaque prière dans le but de voir à quel degré se trouve sa situation d’Istihadha.[9]
b- Purification de soi, changement ou nettoyage de la serviette hygiénique pour chaque prière.
La plupart des jurisconsultes affirment que la femme Moustahadha doit changer sa serviette hygiénique pour chaque prière. Et tous sont unanimes sur le fait que la femme doit nettoyer son intérieur si le sang y apparait. Mais, l’Ayatollah Sistani et l’Ayatollah Makarim estiment que le changement de serviette hygiénique n’est pas nécessaire.[10]
c- Les ablutions pour chaque ou alors tout acte qui nécessite l’ablution
Pour accomplir la prière – En cas d’écoulement de sang – La femme Moustahadha doit faire l’ablution. Cela concerne également tout acte qui nécessite d’être en état d’ablution[11]
d– Le bain rituel pour la femme Moustahadha moyen ou de grande quantité
Il nécessaire pour la femme Moustahadha moyenne d’accomplir le bain rituel pour chaque jour, avant la prière du matin ou la première prière qui suit le saignement.[12]
En ce qui concerne l’Istihadha de grande quantité, le bain est obligatoire avant la fin des prières excepté les prières de Zouhr, de Asr, ou les prières de Mangrib et D’Icha. Dans ces cas, si elle veut les accomplir de manière jumelée, un seul bain rituel suffira.[13]
e- Empêcher l’épanchement du sang
La femme Moustahadha doit s’arranger pour empêcher l’écoulement du sang avant et après l’ablution et le bain rituel. Et dans la prière, ou le jour où elle observe le jeûne, elle doit se débrouiller dans la mesure du possible elle doit maintenir la situation de pureté[14] et empêcher l’écoulement du sang.[15]
f- Entamer immédiatement la prière après l’ablution et le bain rituel
Si la femme Moustahadha pense qu’avant la prière ou dans la prière elle risque avoir l’écoulement de sang, elle rapidement entamer la prière après l’ablution ou le bain rituel. Certes situation ne présente aucun problème avec la prononciation de l’Adhan ou de l’Ikamat ou de lire certaines invocations recommandées pur la prière.
Donc, si elle fait l’ablution et le bain rituel à l’heure et n’attaque pas la prière immédiatement, sa prière sera nulle à moins qu’elle réalise que le sang à commencé à couler au moment où elle faisait l’ablution et le bain rituel.[16]
g- Retarder la prière pour attendre l’état de pureté
Si après l’ablution et le bain rituel le sang cesse apparemment et que la femme Moustahadha réalise si elle retarde la prière, elle ne sera pas totalement purifiée pour la marge de temps qui lui permettra d’accomplir l’ablution, le bain rituel et la prière. Alors, dans ce cas, elle est tenue de retarder la prière. Une fois devenue pure, elle fait ses ablutions, le bain rituel, et recommence la prière.[17]
h- Lorsque le saignement s’arrête pour la femme Moustahadha de grande quantité, elle doit prendre un bain rituel. Mais, si elle réalise que le temps de la prière est en train de venir et qu’elle a fait son bain rituel sans plus voir d’écoulement de sang, il n’est plus nécessaire pour elle de reprendre ce bain rituel. Mais, en ce qui concerne la Moustahadha moyenne, il faut dire : « tous les jours les jurisconsultes s’appuient sur le fait que la disposition pratique qui s’applique sur la Moustahadha de grande quantité concerne celle-ci aussi. Mais, certains tels que l’Ayatollah Makarim Shirazi combine la Moustahadha moyenne avec la Moustahadha de petite quantité. Et d’autres tels que l’Ayatollah Sistani disent : «La femme Moustahadha moyenne n’est plus tenue d’accomplir le bain rituel après qu’elle soit devenue pure[18]
3 – Les choses qui sont invalidées par l’Istihadha
a- Le saignement de l’Istihadha entraine l’annulation de l’ablution c’est-à-dire qu’il fait partie des annulateurs de l’ablution[19]
Si la femme Moustahadha n’empêche pas très bien l’écoulement du sang et qu’il s’épanche, elle doit recommencer la prière, le bain rituel et les ablutions.[20]
c- Si la femme Moustahadha se montre négligente dans l’accomplissement de certains rituels, quelle sera la situation du jeûne qu’elle observe ?
Certains jurisconsultes tels que l’Ayatollah Sistani déclarent : «son jeûne est tout à fait correct et valable même comme la précaution pratique recommandée veut qu’elle observe un jeûne d’expiation. D’autres tels que l’imam Khomeiny et l’Ayatollah Khoei, l’Ayatollah Fadhel Lankarani et l’Ayatollah Makarim Shirazi estiment que les bains rituels quotidiens constituent la condition. Et en ce qui concerne les bains rituels de la nuit précédente, la précaution pratique obligatoire veut que les bains rituels obligatoires de la nuit précédente ne soient pas exigés comme condition[21]
d- Les cas sur lesquels l’Istihadha est sans effet
1 – La plupart des jurisconsultes déclarent : «la femme en situation d’Istihadha peut rembourser ses prières et si elle veut  elle veut le faire, elle doit observer les actes qui s’imposent pour les prières obligatoires. Mais, la précaution pratique recommandée veut qu’elle ne rembourse pas de prière lorsqu’elle est en état d’Istihadha. D’autres jurisconsultes affirment : « elle ne peut rembourser ses prières que lorsqu’elle craint que leur temps n’expire.[22]
2 – La prière des signes est obligatoire à la femme Moustahadha et les choses qui sont obligatoires pour elle en ce qui concerne les prières quotidiennes s’appliquent également pour la prière des signes et elle doit les observer. Mais, elle ne peut pas accomplir les prières quotidiennes et la prière des signes avec un seul bain rituel même malgré le fait que « le signe » s’est produit au moment de cette prière[23]
3 – Répudier une femme Moustahadha est correct et le bain rituel n’est pas nécessaire.[24] Et [25]
 

[1] - Soixante ans de l’année lunaire équivalent à cinquante huit ans soixante dis jours et douze heures de l’année solaire. Jami’oul Masa’il, Ayatollah Fadhel, page 62, question 179.
[2] - Cinquante ans de l’année lunaire correspondent à quarante huit ans et cent soixante dix neuf jours de l’année solaire. Jami’oul Masa’il, Ayatollah Fadhel, page 62, question 179.
[3] - Ya’issa (ménopause) vient du mot ‘Ya’ass qui veut dire désespoir. Donc ce qui implique que la femme, dans cette situation désespère de ne voir le sang ou de concevoir un enfant.
[4] - Tawzih ul Masa’il ul Maraji, question 435 ; Al Ourwatoul Ouska, vol 1, le chapitre sur les menstrues.
[5] - Pour en savoir plus, consultez le site www.Sefati.net
[6] - Extrait de la question 779 (Site 833) : Différence entre la femme Qoraysh et non Qoraysh.
[7] - Pour plus d’études, consultez le thème 780 sur les femmes non Qoraysh selon l’Ayatollah Sistani.
[8] - Tawzih ul Masa’il ul Maraji, question 18.
[9] - Al Ourwatoul Ouska, vol 1, chapitre Istihadha, question 4.
[10] - Ibid, questions 1 et 5.
[11] - Ibid.
[12] - Excepté la Fatwa de l’Ayatollah Makarim Shirazi  qui combine l’Istihadha moyen et l’Istihadha de petite quantité.
[13] - Excepté la Fatwa de l’Ayatollah Sistani dont les détails ont été précisés, Ibid, question 1, 2 et 9.
[14] - Avec la Fatwa de l’Ayatollah Makarim jusqu’au niveau où il n’y a pas trop de difficultés.
[15] - Ibid, question 9.
[16] - Ibid, question 8.
[17] - Tawzih ul Masa’il ul Maraji, question 411.
[18] - Al Ourwatoul Ouska, vol 1, chapitre de l’Istihadha, question 16 ; Tawzih ul Masa’il ul Maraji, question 412.
[19] - Tawzih ul Masa’il ul Maraji, question 323.
[20] - Ourwatoul Ouska, vol 1, chapitre Istihadha, question 9.
[21] - Ibid, question 12 ; Tawzih ul Masa’il ul Maraji, question 418.
[22] - Ourwatoul Ouska, vol 1, chapitre Istihadha, question 19.
[23] - Ibid, question 20.
[24] - Tahrir ul Wasilah, vol 1, chapitre Istihadha, question 8.
[25] - Extrait du livre Akham des femmes, Mohammad Wahidi, pages 122 – 128.
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