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Les exégètes du noble coran ont avancé trois hypothèses au sujet de l’ordre donné, dans ce verset, par Dieu de tuer.1[i] Cet ordre fut un ordre de la mise à l’épreuve et cet ordre fut levé suite à leur repentir (suite au repentir des Bani Israël). 2[ii] Tuer signifie, dans ce verset, le fait d’en finir avec les désirs charnels malsains et les tentations diaboliques. 3. Tuer signifie, dans ce verset, l’action réelle de s’entre-tuer et de s’éliminer, mutuellement. La sagesse de cet ordre réside, probablement, dans l’un ou tous les points ci-dessous : A. Purifier les Enfants d’Israël de l’incroyance et du Shirk (l’associationnisme), B : Empêcher la reproduction des grands péchés de ce genre, C : l’importance de cette question que les Enfants d’Israël s’étaient déviés du principe de l’unicité et s’étaient tournés vers l’adoration du veau. En tout cas, subir les punitions et les châtiments les plus durs et sévères vaudront la peine pour la délivrance du feu de l’enfer.
[i] La sainte sourate 2 “ la Vache”, le verset 54.
[ii] La saite sorate 37 As-Saffat, le verset 105.
Dieu dit : « « Et [rappelez-vous] lorsque Moïse dit à son peuple: «Ô mon peuple, certes vous vous êtes fait du tort à vous-mêmes en prenant le Veau pour idole. Revenez donc à votre Créateur; puis, tuez donc les coupables vous-mêmes: ce serait mieux pour vous, auprès de votre Créateur!».
Les exégètes avancent trois hypothèses au sujet de l’ordre donné par Dieu aux Bani Israël de tuer.
- L’ordre, donné dans verset pour tuer, fut une mise à l’épreuve, tout comme l’ordre donné par Dieu au vénéré Abraham (béni soit-il), de tuer son fils, le vénéré Ismaël (béni soit-il). Mais avant l’exécution de cet ordre par le vénéré Abraham, ce verset fut révélé : « Tu as confirmé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants». 2 Et s’agissant du récit du vénéré Moïse (béni soit-il), Dieu dit : « Revenez donc à votre Créateur; puis, tuez donc les coupables vous-mêmes: ce serait mieux pour vous, auprès de votre Créateur!». Mais avant que cet ordre soit exécuté, complètement, Dieu accepta le repentir des Bani Israël. 3 [1]
- Le terme « tuer », employé dans ce verset, signifie d’en finir avec les passions charnelles et les tentations diaboliques. Ce verset appelle à ce qu’ils(les Bani Israël), arrêtent leurs passions et désirs charnels ainsi que leurs tentations diaboliques et malsaines pour se purifier l’intention et reconnaitre l’unicité de Dieu. 4[2]
- Le terme « tuer » est employé, dans ce verset, dans son vrai sens, qui consiste à s’entre-tuer et à s’éliminer ; 5[3] car ce verset veut dire que pour vous (les Bani Israël), la mort est mieux que la vie dans le monde d’ici-bas. Ceux qui avancent l’hypothèse selon laquelle Dieu a ordonné dans ce verset de tuer, dans son vrai sens, ont énuméré d’autres points pour en expliquer la sagesse et la philosophie, dont nous mentionnons quelques-uns ci-dessous :
- Cette mort fut destinée à purifier les Bani Israël de l’incroyance et du Shirk et à leur permettre d’atteindre la vie éternelle et de retrouver la félicité. 6 [4]
- L’homicide est un acte abominable et interdit (Haram). Mais, parfois, il devient, pour certains intérêts, une bonne action et une obligation. En effet, c’est une sorte d’intérêt religieux et social qui en change le titre. En ce qui concerne les Bani Israël, l’acte de tuer est conçu comme une bonne œuvre, car cela avait pour objectif d’empêcher la reproduction ce grand péché qu’était l’adoration du veau. 7[5]
- L’adoration du veau n’était pas quelque chose de moins importance ; un peuple avait oublié tout et foulé au pied, le principe fondamental de l’unicité de Dieu, après une courte absence de son prophète, un peuple qui avait pris veau pour Dieu, en dépit du fait qu’ils avaient constaté et contemplé les signes de Dieu et les miracles de son prophète, le vénéré Moïse( béni soit-il). Si cela n’était pas effacé de leur mémoire, il pourrait donner lieu à une situation dangereuse et l’avenir du culte apporté par le vénéré Moïse pourrait être compromis et remis en danger, à toute occasion, surtout après sa mort. Donc, agir avec une grande fermeté s’avérait nécessaire. C’est pourquoi, un ordre d’une grande fermeté fut émis par Dieu, ce qui était sans précédent au long de l’histoire des prophètes. Dans cet Ordre, Dieu ordonna aux Bani Israël se repentir et revenir vers Lui. Il a donna, également, l’exécution sommaire d’un grand nombre de pécheurs, sous une forme particulière (par eux-mêmes). L’ampleur de cette punition s’explique par le fait qu’il vaut eu une déviation du principe de l’unicité, survenue suite à l’adoration du veau. Donc, ce n’était pas une chose de moins importance que l’on pouvait s’en passer, facilement, d’autant plus que de nombreux miracles avaient été apportés aux Bani Israël et de nombreux bienfaits leur avaient fournis. En effet, tous les principes des religions célestes se résument dans l’unicité et le monothéisme. L’ébranlement de ce principe équivaut l’élimination de tous les fondements de la religion. Si l’adoration du veau était passée inaperçue, cela pourrait devenir une pratique à suivre par les générations futures, surtout que les Bani Israël était, les témoignes de l’histoire le montrent, était un peuple réputé pour son obstination et ses prétextes. Donc, ils devraient essuyer un sévère châtiment pour en garder le souvenir dans la mémoire, durant tous les siècles, et éviter, à jamais, d’avoir à l’esprit l’idée d’adorer le veau. La phrase « tuez donc les coupables vous-mêmes: ce serait mieux pour vous, auprès de votre Créateur!» est une mention qui porte peut-être, cette même signification. 8[6]
Finalement, il est nécessaire de rappeler ce point que les châtiments les plus sévères et les plus durs dans le monde d’ici-bas ne sont pas comparables avec le plut petit châtiment dans le monde de l’au-delà. Partant de là, si quiconque est capable de subir un châtiment, qu’elle qu’en soit la pénibilité, pour se libérer des châtiments et des problèmes qu’il en mérite au jour du Jugement dernier, il a fait, en effet, un négoce bénéfique. Nous estimons que les châtiments et les punitions divins dans le monde d’ici-bas sont l’expiation des péchés des gens qui ont procédé à un vrai repentir.
Ici, nous attirons, votre attention sur ce récit : « Un jour, un groupe de voleurs se rendit auprès de l’Emir des Croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il). Le vénéré Imam coupa leurs mains et les envoya, ensuite, dans un endroit approprié pour se faire soigner. Puis, il ordonna leur servir des repas délicieux, comme la viande et le miel. Puis, s’adressant à eux, le vénéré Imam Ali (béni soit-il), dit : « Ô les pécheurs ! Maintenant ! Vos mains sont entrées dans l’enfer. Cependant, si vous vous repentez et Dieu vous trouve sincère dans votre repentir, Il sauvera vos mains du feu et les fera entrer avec vous dans le paradis, sinon ce sont vos mains coupées qui vous feront introduire dans l’enfer. 9 [7]
En ce qui concerne les tués des Bani Israël, il existe deux hypothèses :
- Ils se sont repentis et seront, donc, entrer dans le paradis éternel, ce qui vaut la peine de subir toute sorte de difficulté.
- Ou ils ont demeuré dans leur fausse conviction. Si tel était le cas, la mort était pour eux une peine insignifiante, compte tenu du fait qu’ils avaient abandonné le monothéisme pour prendre un veau comme dieu, et ce en dépit de tous les signes et de tous les miracles qui leur avaient montrés.
[1] Moussavi Hamadani, Seyyed Mohammad Baqer, Traduction al-Mizan, t.1, p.288 ( avec un peu de modification), Edition : Les Publications Islamiques de Jam-e Modarressin, l’école théologique de Qom, 1995, 5ème publication.
[2] Kashani, Molla Fatullah, Tafsir Minhaj al-Sadiqin Fi ‘ilzam al-Mukhalifin, t.1, p.192, publiée par La Librairie de Mohammad Hassan Alami, Téhéran, 1957.
[3] Tafsir Minhaj al-Sadiqin Fi ‘ilzam al-Mukhalifin, t.1, p.192
[4] Tafsir Minhaj al-Sadiqin Fi ‘ilzam al-Mukhalifin, t.1, p.192.
[5] Taduction de Maj’ma’ ul-Bayan Fi Tafsir al-Qur’an, t.1, p.179. , Recherche : Reza Sotoudeh, Edition Farahani, Téhéran 1981, première publication.
[6] Makarem Shirazi, Nasser, Tafsir Nemouneh, t.1, p.256, Edition Dar-ul Kutub al-Islamiya, Téhéran 1995, Première publication.
[7] Kulayni, Mohammad Ibn Yaqoub, Kafi t.7 , P.266, Hadith 31, Dar-ul Kutub al-Islamiya, Téhéran, 1986.