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Date de mise à jour: 2012/02/18
Condensé de la question
Le nom du noble prophète est énoncé dans le verset 2 de la sourate Muhammad « Et ceux qui ont cru et accompli de bonnes œuvres et ont cru en ce qui a été descendu sur Muhammad - et c'est la vérité venant de leur Seigneur - Il leur efface leurs méfaits et améliore leur condition » ? Mais, comment se fait-il que le nom du prophète n’a pas été énoncé dans les autres versets du coran ?
Question
Le nom du noble prophète est énoncé dans le verset 2 de la sourate Muhammad « Et ceux qui ont cru et accompli de bonnes œuvres et ont cru en ce qui a été descendu sur Muhammad - et c'est la vérité venant de leur Seigneur - Il leur efface leurs méfaits et améliore leur condition » ? Mais, comment se fait-il que le nom du prophète n’a pas été énoncé dans les autres versets du coran ?
Résumé de la réponse

La cause de l’énonciation du nom béni du vénéré Muhammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) réside dans l’importance qu’a cette partie du verset. Dieu a voulu vénérer et honorer le noble prophète en faisant la mention de  son nom. Certains exégètes estiment que c’est une manière d’insister sur les enseignements et les instructions du noble prophète, que Dieu le bénisse, lui et les siens. Certains estiment que l’énonciation du nom du noble prophète s’expliquait par le fait que les gens du Livre ne dirent pas qu’ils avaient cru, uniquement, en Dieu, en prophètes et en livres célestes.

Réponse détaillée

Pour comprendre la raison de l’énonciation du noble prophète, que Dieu le bénisse, lui et les siens, nous devons découvrir, avant tout chose, le sens de cette partie du verset qui dit : « ont cru en ce qui a été descendu sur Muhammad ». Dans le verset 2 de la sainte sourate 47, Dieu émet un décret qu’on peut considérer comme un bienfait. C'est-à-dire, Dieu efface les péchés de certains des hommes en leur accordant Son pardon et corrige leurs cœurs. 1[1] Mais au sujet de savoir qui sont les gens qui acquièrent ce bienfait, il y a deux interprétations qui sont indiquées au début du verset « Et ceux qui ont cru et accompli de bonnes œuvres » et « ont cru en ce qui a été descendu sur Muhammad ». Les exégètes débattent du sens et du rapport qui existe entre ces deux parties de ce verset. Il y a ceux parmi les exégètes qui estiment que la première partie a des exemples plus généralisés qui englobent, aussi, la seconde partie. Or, la deuxième partie est une affirmation de ceux qui ont cru. Cependant, cela ne fait pas de l’unanimité au sein des exégètes qui ont diverses interprétations qui peuvent aider à mieux comprendre la deuxième partie du verset :

A.            Certains exégètes considèrent la seconde partie du verset comme la mention d’une chose particulière, après une chose générale. Autrement dit, ils estiment que la deuxième partie du verset est une insistance sur les enseignements et les instructions du noble prophète (que Dieu le bénisse, lui et les siens).  En d’autres termes, la foi en Dieu ne sera jamais complète sans croire  à ce qui a été descendu sur le noble prophète, Muhammad. 2 [2]

B.            Certains exégètes estiment que la deuxième partie limite la première partie et ils sont d’avis que le décret et le bienfait, indiqués au bout du verset, concernent  ce groupe. Ils disent que l’on ne peut pas considérer la deuxième partie du verset comme étant, uniquement, une insistance sur la première partie. 3[3]

C.            Certains sont, totalement, opposés à la seconde théorie et estiment que la deuxième partie du verset n’est pas, non seulement, une chose particulière, mais au contraire, elle a un aspect plus général que la première partie. Ils disent que « ceux qui ont cru » signifie de croire en Dieu, en Messager et en résurrection », mais « ont cru en ce qui a été descendu sur Muhammad » signifie de croire en toutes les choses qui ont été descendues sur le noble prophète, que Dieu le bénisse, lui et les siens. C’est une généralisation de ce qui est venu au début du verset et c’est un élargissement de l’exemple du décret qui s’en est suivi. 4[4]

D.            La première partie du verset est une allusion à la foi en Dieu et elle  a un aspect idéologique, tandis que la deuxième partie du verset est une allusion à la foi en contenu de l’Islam et des enseignements et des instructions du noble prophète, donc, elle a un aspect pratique. Autrement dit, la foi en Dieu ne suffit pas, à elle seule, mais, il faut croie en «  Ce qui a été descendu », c'est-à-dire, la foi au Coran, la foi au Jihad, la foi à la prière et au jeûne et la foi aux valeurs morales descendues sur le prophète 5[5] ; afin que Dieu élimine les péchés de l’individu et corrige son cœur. Dans ce cas, chacune des deux parties du verset ne trouve pas un sens distinct.

E.            Certains estiment que cette répétition  s’explique par des exemples fournis au sujet des gens à qui s’appliquent ce verset. Ils sont d’avis que la première partie du verset s’applique à Abouzar, à Salman, à Ammar, et à Meqdad, tandis que la deuxième partie du verset s’applique au vénéré Ali( béni soit-il). 6[6]

De ce qui vient d’être expliqué, l 'on peut comprendre l’importance de la deuxième partie de ce verset. Donc, La cause de l’énonciation du nom béni du vénéré Muhammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) réside dans l’importance qu’a cette partie du verset. Dieu a voulu vénérer et honorer le noble prophète en faisant la mention de   son nom. Les exégètes estiment que la mention du nom du vénéré Muhammad, que Dieu le bénisse, lui et les siens, et en particulier, l’allusion faite à sa foi, s’expliquent par le fait que Dieu a voulu vénérer et honorer Son messager. 7[7] Certains exégètes estiment que « l’énonciation du nom du noble prophète s’expliquait par le fait que les gens du Livre ne disent que nous avons cru, uniquement, en Dieu, en prophètes et en livres célestes ». 8[8]



[1] Il leur efface leurs méfaits et améliore leur condition

[2] Makarem Shirazi, Nasser, Tafsir Nemouneh, t.21, p.394, Dar al-Kutub al-Islamiyat, Téhéran, 1995.

[3] Tabatabai, Seyyed Mohammad Hussein, Al-Mizan Fi Tafsir al-Qur’an, t. 18, p. 223 ; Jame-e Modarressin de l’école théologique de Qom, Qom, 1417 de l’hégire lunaire.

[4] Fakhr al-Dinn Razi, Abu Abdullah Mohammad Ibn Omar, Mafatih al-Qayb, t. 28, p. 35

[5] Tafsir Nemouneh, t.21, p. 394.

[6] Bohrani, seyyed Hashim, Al-Burhan Fi Tafsir al-Qur’an, t. 5, p.56; Bonyad Be’sat, Téhéran, 1416 de l’hégire lunaire.

[7]Tabarassi, Fazl Ibn Hassan, Ma’jma’ al-Bayan fi Tafsir al-Qur’an, t. 9, p. 147, Editions Nasser Khosro, Téhéran, 1993.  

[8] Idem.

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