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Date de mise à jour: 2012/05/14
Condensé de la question
Celui qui est envahit par l’excès de doute ne doit il pas faire attention à ce doute, est-ce que cela concerne toute forme de doute ?
Question
Celui qui est envahit par l’excès de doute ne doit il pas faire attention à ce doute, est-ce que cela concerne toute forme de doute ? Tous les guides religieux partagent t-il le même point de vue ? Ou alors ils sont divergents ?
Résumé de la réponse

Selon la règle de « lâ chak li kasiril chak », « celui qui est envahit par l’excès de doute ne doit pas faire attention à ces doutes ». Selon l’avis de la plupart des jurisconsultes, cette règle ne s’applique pas seulement à la prière elle concerne également les préliminaires de la prière telle que les ablutions, le bain rituel, le tayyamoum et aussi les autres actes d’adoration tels que le Hajj, les transactions, et les fondements de la foi. Ils avancent des arguments pour appuyer leur conception selon laquelle la règle d’excès de doute est une règle d’ordre générale. Pourvue que le sujet remplisse les critères de celui qui est en proie à l’excès de doute venant de l’obsession si bien que les gens disent qu’il est l’objet de l’excès de doute.

Réponse détaillée

Selon la règle de « lâ chak lil kasiril chak », celui qui est en proie à l’excès de doute ne doit pas en tenir compte. La question qui se pose est qu’en plus des actes d’adoration, est-ce que cette règle s’applique sur les autres choses ? Telles que les transactions, le droit des gens, les fondements de la croyance ? Ici il existe quelques avis :

1- L’avis de la plupart des jurisconsultes :

La plupart des jurisconsultes estiment que cette règle ne s’applique pas uniquement sur la prière, qu’elle comprend également les préliminaires de la prière tels que la prière, les ablutions, le bain rituel, le tayyamoum, et les actes d’adoration à l’exemple du pèlerinage, les transactions, et aussi les fondements de la croyance. Et ils avancent des arguments pour appuyer leur point de vue. Ils disent par exemple que le fait que cette règle est considérée comme générale répose sur une raison.[1] En effet, le sujet doit remplir les critères de celui qui est en proie à l’excès de doute provenant généralement de l’excès de doute, si bien que les gens déduisent que ce monsieur se laisse prendre par l’excès de doute. A cet effet, ils disent :

a- Lorsque le doute vient de l’obsession, on ne doit pas en tenir compte.[2]

b- Celui qui est par exemple invité à un buffet et met des sérieux doutes sur la qualité des aliments qui sont servis ne doit pas faire attention à son doute et considéré que la nourriture est licite et la manger.[3]

c- En ce qui concerne le droit des gens, celui qui est en proie à l’excès de doute et l’obsession ne doit pas faire attention à ce doute et considéré que l’acte qu’il pose est juste et conforme.[4]

d- Le devoir de celui qui dans tous les actes d’adoration et autres émet beaucoup de doutes et de ne pas considérer ce doute s’il remplit mes conditions de celui qui doute beaucoup.[5]

e- Les gens qui croient en Dieu et au messager de l’islam mais qui sont l’objet des tentations et qui étudient et mènent les investigations sont pures et tous ces doutes exceptionnelles ne leurs porte préjudice en rien.[6] C’est-à-dire qu’on ne peut pas les considérer comme des « Kafir » ou des impures.

2- L’avis d’un groupe de jurisconsultes

Un groupe de jurisconsultes estime que cette règle uniquement sur la prière et il ne la considère pas en ce qui concerne autre chose. En effet, ils disent qu’il faut appliquer une disposition particulière qui correspond avec le cas concerné.[7]

Ici nous évoquons quelques points au sujet du doute et de la dubitation :

1 – Le doute, l’hésitation, la tergiversation et la dubitation sont les dangers et les choses inspirées par Satan. Tout comme la foi, la certitude, la conviction est des marques de miséricorde et des faveurs divines. Satan utilise les moyens et des ruses pour faire sortir l’homme du droit chemin. Et comme il sait comment faire pour égarer les gens grâce aux connaissances qu’il à et la capacité de distinguer. De distinguer par quelle voie il peut entrer. Donc pour combattre ces attaques de Satan, il faut savoir combattre les obsessions et ne faire attention  lorsqu’elles vous envahissent. Il fois que Satan réussit à entrainer l’homme dans des conceptions et des imaginations inutiles, il s’arrange à le distraire avec certaine chose.

2 – L’homme est un être doté de raison et de discernement, raison pour laquelle il doit s’appuyer sur cet instrument de valeur pour distinguer le droit chemin et rester y rester ferme. Il est clair que cette voie a besoin d’efforts intellectuels et coordonnés pour que l’homme réussisse à former autour de lui un monde ayant un sens, un monde dans lequel il pourra atteindre la félicité. Quels que soient les efforts qu’on fourni, ils s’avèrent toujours peu. Mais chacun doit s’investir pour arriver à la connaissance de Dieu. Raison pour laquelle il faut évoluer pas à pas dans le fondement de la consolidation des convictions afin de prémunir l’appareil mental contre différents attaques et pathogènes. Le point de départ de cette initiative consiste à réfléchir, méditer profondément et parvenir à une conclusion au sujet de l’univers et de l’essence de l’homme. Et ici, les doutes et les dubitations qui apparaissent à l’homme sont normaux et constituent juste une série de tractations mentales. Donc cela veut dire que les doutes ne sont pas toujours destinés à égarer. Parfois, ils servent de marche vers la certitude et l’ascension vers un niveau élevé de conviction. Mais cela ne peut se concrétiser que si l’homme franchi rapidement cette étape sans s’y arrêter car il ne faut pas mettre l’homme dans ce genre de cadre.[8]

Pour terminer la réponse, nous allons émettre l’avis des guides religieux au sujet de la question :[9]

1 – Ayatollah Khamenei : « celui qui doute beaucoup est considéré comme quelqu’un qui est l’objet d’attaques répétées des doutes et si quelqu’un doute trois fois dans la prière ou alors dans trois prières successives, (à l’exemple des prières de Soubh, de Zouhr  et de Asr) il est également considéré comme celui qui doute beaucoup. Du moment où cet excès de doute ne découle pas de la colère, de la peur, ou de la perturbation psychologique, il ne doit pas en tenir compte. Et aussi longtemps qu’il n’est pas certain d’être revenu à la normale comme les autres gens, celui qui doute beaucoup ne doit pas tenir compte de son doute.

2 – Ayatollah Makarem Shirazi : « Selon nos décrets, celui qui doute beaucoup est celui qui à chaque fois est envahi pas le doute. Il ne pas en tenir compte même si cela le prend dans l’énumération du nombre de rakats de la prière dans les parties de la prière ou dans d’autres conditions relatives à la prière. Celui qui doute beaucoup est celui qui dit lui-même de sa bouche qu’il est l’objet des doutes excessifs. Si au cours d’une prière ou au cours de trois prières successives quelqu’un doute trois fois de suite, il est considéré comme celui qui doute beaucoup.

3 – Ayatollah Safi golpaygani : « celui doute beaucoup  ne doit pas tenir compte de ses doutes peu importe si ce doute intervient dans les actes de la prière, les zikr, dans les rakats ou les autres éléments de la prière tels que l’inclinaison et la prosternation.

4 – L’Ayatollah Sistani : « Oui »

5 – L’Ayatollah Hadavi Tehrani. « Celui qui doute beaucoup ne doit pas tenir compte de son doute, si oui seulement sur les choses sur lesquelles il hésite trop. Et dans d’autres situations où le degré de doute varie, il doit tenir compte des différents aspects du doute et agir comme les hommes ordinaires.

Pour en savoir plus, consultez les thèmes suivants :

« Hakku nâs ou les droits des gens » question 9249 (site 9221)

« les droit des gens eet la demande de pardon » question 7952 (site 8054)

« Adopter la précaution en cas de doute » question 3078 (site 3324)  

 


[1] - Al kawa’edou fiqiyya, Sayyed Hassan Moussavi bajnourdi, recherché et correction de Mehrizi Mahdi et Mohammad Hassan Derayati, vol 2, page 353 -356, les éditions Hadi, Qom, première édition, 1419 ; Anwaroul bahiyya, Sayyed Taki Tabataba’I Qomi, page 190 et 191, les éditions Mahalâti, Qom première impression 1423 hégire lunaire ; Istifta’at jadid, Javad Tabrizi, vol 2, page 71 question 325, Qom première impression

[2] - Al istifta’at, Sayyaed Rouhoullah Khomeiny, vol 2, page 169, question 158 ; le bureau des éditions islamiques, Qom, 1428 hégire lunaire

[3] - - Id page 110, question 295

[4] - Istifta’at jadid, Javad Tabrizi, vol 2, page 71 question 325, Qom première impression

[5] - Istifta’at, Mohamm Taki Bahjat, vol 21, page 215, question 2302, les éditions du bureau de l’Ayatollah Bahjat, Qom, première édition, 1428hégire lunaire

[6] - Resaalatou tawzihyul masa’el, NAser Makarem Shirazi, page 36, question 114, les éditions école imam Ali Ibn Abou Talib, Qom, 52ème impression, 1428 hégire lunaire

[7] - Al kawa’edou fiqiyya, Sayyed Hassan Moussavi bajnourdi, vol 2, page 355 et 356

[8] - consultez le thème « le doute et l’hésitation dans les fondements de la foi » question 4895 (site 5356)

[9] Réponses obtenues des bureaux des guides par la direction du site islamquest

 

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